Espagne: Podemos deuxième derrière les conservateurs selon un sondage
ELECTIONS•Selon un sondage, le Parti Populaire (PP) du chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy, a remporté 28,5 % des voix et entre 117 et 121 députés…20 Minutes avec AFP
Ce dimanche, selon un sondage sortie des urnes, les conservateurs étaient en tête des élections législatives en Espagne, devant le parti anti-austérité Podemos, qui devançait les socialistes dans ce scrutin intervenant quelques jours après le Brexit.
Selon cette enquête pour la télévision publique diffusée après la fermeture des bureaux de vote, le Parti Populaire (PP) du chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy a remporté 28,5 % des voix et entre 117 et 121 députés, en baisse par rapport aux 123 obtenus en décembre. Il est loin de la majorité absolue de 176 sur 350, comme lors des élections de décembre où la fragmentation des voix entre quatre partis avait conduit à un blocage politique et à la convocation de ce second scrutin en six mois.
Unidos Podemos aurait remporté 25.6 % des suffrages
Les mises en garde de Mariano Rajoy contre les « expérimentations… des extrémistes et des radicaux » après le Brexit, qui a entraîné vendredi la bourse de Madrid dans la pire chute de son histoire, n’ont pas endigué la progression de la gauche radicale.
La coalition Unidos Podemos, formée par Podemos - fondé il y a deux ans à peine - et le petit parti Izquierda Unida, héritier du Parti Communiste, a remporté 25,6 % des suffrages et entre 91 et 95 sièges. Elle devance le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui alternait au pouvoir avec le PP depuis plus de 30 ans et ne recueille plus que 22 % des voix et entre 81 et 85 sièges.
Les deux partis approcheraient de la majorité absolue
Ensemble ces deux partis approcheraient de la majorité absolue et Pablo Iglesias, le chef de Podemos, dit vouloir former un gouvernement avec le PSOE, qu’il appelle « la vieille social-démocratie ». Mais les tensions sont telles entre ces deux formations rivales que leur alliance semble improbable. Iglesias, un professeur d’université de 37 ans, dit ne pas se laisser décourager par cette perspective. Podemos « gouvernera l’Espagne tôt ou tard », a-t-il assuré en déposant son bulletin dans l’urne. Podemos promet de mettre fin à l’austérité en relançant les dépenses sociales, et de mettre fin à la corruption.
Toujours selon ce sondage, le score du parti libéral Ciudadanos, quatrième des principales formations et lui aussi nouveau venu sur la scène nationale, s’est effondré. Il n’a recueilli que 11,8 % des voix et de 26 à 30 sièges, moins que les 40 remportés en décembre.
Les tractations pour former un gouvernement s’annoncent encore une fois longues et difficiles. Le nouveau parlement ne prendra pas ses fonctions avant le 19 juillet et ce n’est qu’alors que le roi Felipe VI pourra charger un chef de parti de tenter de former un gouvernement.