Attentat d'Orlando: Quels étaient les liens de Omar Mateen avec Daesh?
TERRORISME•L'attentat homophobe d'Orlando a été revendiqué par l'organisation de l'Etat islamique...20 Minutes avec AFP
Le groupe Etat islamique (EI) a confirmé ce lundi sur sa radio la revendication du massacre d’Orlando, en Floride, aux Etats-Unis. Le communiqué précise :
« Dieu a permis au frère Omar Mateen, un des soldats du califat en Amérique, de mener une ghazwa [terme islamique pour désigner une attaque] durant laquelle il est parvenu à entrer dans une boîte de nuit des sodomites dans la ville d’Orlando (…) et à tuer et blesser plus de 100 d’entre eux. »
Une première revendication était parvenue dès dimanche par une agence de presse liée aux djihadistes.
Autre élément notable reliant l’attentat homophobe à Daesh : quelques minutes avant de perpétrerla pire fusillade de l’histoire des Etats-Unis, Omar Mateen avait appelé les services d’urgence pour faire « allégeance » au groupe Etat islamique. Si bien que pour Romain Caillet, spécialiste du djihadisme islamiste, la revendication de Daesh est « crédible ».
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Soldat du califat ?
Qualifié de soldat du califat par Daesh, Omar Mateen n’avait pourtant pas été identifié comme dangereux par les services du FBI qui l’avaient interrogé à trois reprises dans le cadre de deux enquêtes.
La première fois, en 2013,le jeune homme, âgé de 29 ans et né à New York, avait été entendu à de propos radicaux tenus sur son lieu de travail, l’entreprise britannique G4S, l’une des plus importantes sociétés de sécurité au monde. Après enquête, le FBI avait classé le dossier.
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Un an plus tard, nouvel interrogatoire au sujet de ses liens avec Moner Mohammad Abusalha, un Américain de Floride qui a rejoint le groupe Etat islamique avant de mourir dans un attentat-suicide au camion piégé, en mai 2014. Le FBI a alors estimé que le contact entre les deux hommes était « minimal » et ne « constituait pas une relation significative ou une menace », a expliqué Ronald Hopper, le chef du FBI à Orlando. « Il n’y avait rien qui permettait de maintenir l’enquête ouverte », a-t-il insisté. Laissé libre, sans antécédents judiciaires, Omar Mateen, décrit comme instable et violent par son ex-épouse et profondément homophobe par son père, disposait de deux licences et a pu acheter, quelques jours avant l’attaque, une arme de poing et une arme longue.
Un procédé identique au Bataclan
Un des blessés, Angel Colon Jr, a décrit à son père un agresseur maître de lui-même, qui a agi avec méthode dans la boîte de nuit gay Pulse.
« Il passait devant chaque personne au sol et lui tirait dessus, pour être sûr qu’elle était morte », a expliqué, à la sortie de l’hôpital Orlando Regional Medical Center, Angel Colon, qui porte le même nom que son fils. Un déroulé accrédité par cet échange de SMS entre une mère et son fils. Et qui n’est pas sans rappeler celui de l’attentat du Bataclan, à Paris, le 13 novembre, revendiqué par Daesh.