Crash d'EgyptAir: Le robot chargé de localiser les boîtes noires arrivera vendredi sur la zone du crash
ENQUÊTE•Le navire affrété par l’Egypte est équipé d’un robot sous-marin et d’un système de sonar…20 Minutes avec AFP
L’enquête piétine. Ce vendredi, une nouvelle étape devrait peut-être permettre aux enquêteurs du BEA (Bureau d’enquête et d’analyse) d’en savoir plus sur les conditions du crash de l’avion d’EgyptAir qui s’est abîmé en mer Méditerranée le 19 mai : un navire équipé d’un robot sous-marin pour localiser l’épave et les boîtes noires de l’appareil devrait arriver « à partir de vendredi » sur la zone du crash, a annoncé jeudi le directeur du BEA.
Un robot sous-marin et un sonar
Le « John Lethbridge », un navire de la compagnie française Deep Ocean Search (DOS), affrété par l’Egypte, est équipé d’un « système de sonar à balayage latéral qui peut faire des images sonar des fonds et on l’espère de l’épave » et d’un robot sous-marin qui peut descendre à des profondeurs importantes pour « faire des observations visuelles, équipé d’un hydrophone directionnel pour capter le signal des boîtes et on l’espère » les récupérer, a-t-il ajouté.
Le Laplace, un bâtiment de la Marine française, a détecté le 1er juin le signal d’une des boîtes noires du vol Paris-Le Caire d’EgyptAir qui s’est abîmé entre la Crète et la côte nord de l’Egypte avec 66 personnes à bord, après avoir soudainement disparu des écrans radar.
« Les recherches se poursuivent » pour essayer de recevoir le signal de l’autre balise de l’autre enregistreur avec le système d’immersion d’hydrophone du Laplace, a indiqué Rémi Jouty. Les boîtes noires ont une durée d’émission en immersion de 30 jours. « Pour l’instant, on a bon espoir d’arriver à les localiser pendant la période d’émission de ces balises » mais « oui, il faut faire vite », a ajouté le directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses. Les enquêteurs estiment que la balise captée est localisée « avec une précision d’un à deux kilomètres », selon lui.
Les opérations sont rendues plus difficiles en raison de la profondeur des fonds qui atteint dans cette zone 3.000 mètres. Deux enquêteurs du BEA, dont les experts interviennent en tant que conseillers de l’Egypte dans son enquête, sont sur le Laplace et deux autres sur le John Lethbridge, selon Rémi Jouty. Par ailleurs, une équipe de trois personnes du BEA doit repartir au Caire pour préparer la lecture des enregistreurs si on les retrouve, a-t-il précisé.