Un hôtel de Berlin surfe sur la vague de l'« Ostalgie »

Un hôtel de Berlin surfe sur la vague de l'« Ostalgie »

Berlin, symbole du Rideau de fer et de la guerre froide, est aujourd'hui la troisième ville la plus visitée en Europe, prisée par une clientèle plutôt jeune, attirée autant pour sa vie nocturne que pour son histoire.
-  ©2007 20 minutes

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Berlin, symbole du Rideau de fer et de la guerre froide, est aujourd'hui la troisième ville la plus visitée en Europe, prisée par une clientèle plutôt jeune, attirée autant pour sa vie nocturne que pour son histoire.

Un hôtel a lancé le concept : « Good Night Lénine ». L'établissement, qui compte trente-neuf chambres, restitue l'ambiance RDA pour les touristes. A « l'Ostel », les horloges de la réception donnent l'heure de La Havane et de Moscou, des dignitaires communistes ornent des murs tapissés de fleurs orangées, et le téléviseur diffuse des reportages en noir et blanc. L'« Ostalgie », retour en vogue d'une RDA en technicolor illustré par le film à succès Good Bye Lenin, contribue au succès touristique de Berlin. Mais son exploitation mercantile ne fait pas l'unanimité. Pour l'inauguration de l'Ostel, les deux gérants ont fait scandale en organisant une chasse au trésor : ils avaient caché de faux micros dans l'établissement, souvenir de pratiques policières de l'époque. « C'est du mépris pour les victimes qui ont souffert dans les cellules de la police politique », s'était indigné Richard Buchner, membre du directoire de l'Union des associations de victimes de la violence communiste.