VIDEO. Japon: Le château de Kumamoto, symbole des dégâts des séismes
CATASTROPHE•Les réparations de cet édifice symbolique du tourisme de la région pourraient prendre une vingtaine d’années…M.C.
Près d’un mois après une série de séismes destructeurs, le Sud-Ouest du Japon continue de mesurer l’étendue des dégâts depuis mi-avril. Outre le bilan humain de 47 morts et plus d’un millier de blessés, les milliers de bâtiments détruits et les conséquences économiques sur l’industrie, le tourisme dans la région risque aussi d’être durablement touché par les tremblements de terre.
Mercredi, pour la première fois depuis la catastrophe, les médias japonais ont pu pénétrer dans un édifice symbolique du tourisme de la région, le château de Kumamoto, pour constater l’ampleur des destructions sur le monument existant depuis la fin du XVe siècle.
Les conséquences du tremblement de terre sont particulièrement lourdes. « Plus de 400 ans ont passé depuis la construction du château de Kumamoto, qui a survécu à bien des séismes. Mais pas cette fois », constate Hideo Kawata, responsable de l’édifice, dans le quotidien Asahi.
Les réparations pourraient prendre une vingtaine d’années
Considéré comme l’un des trois plus beaux châteaux du Japon, avec ceux de Himeji et de Matsumoto, le château de Kumamoto était l’une des attractions touristiques les plus populaires de la région. Assiégé en 1877 durant la Rébellion du clan de samouraï Satsuma contre l’armée impériale japonaise, il avait en partie brûlé. Treize des bâtiments qui le composent, restés debout, avaient été désignés « biens culturels importants » du Japon.
Mais la plupart de ces éléments qui avaient résisté aux guerres et au temps ont été endommagés ou détruits par le tremblement de terre du 14 avril. Une partie du donjon s’est effondrée, précipitant au sol des statues et une grande quantité de tuiles. Les pierres du mur se sont effondrées à 51 endroits. Les réparations pourraient prendre une vingtaine d’années. « Etant donné que de nouvelles secousses peuvent encore faire tomber les murs et les bâtiments, nous ne pouvons pour l’instant pas planifier les travaux de restauration ni estimer une éventuelle date de réouverture au public », avoue Hideo Kawata.