Séoul est sur le qui-vive. La Corée du Sud craint d’éventuels enlèvements de ses ressortissants par la Corée du Nord en représailles d’une défection récente d’un groupe de Nord-Coréens. Le pays a mis en garde ce lundi ses ambassades à l’étranger.

Le ministère sud-coréen de l’Unification, chargé des affaires intercoréennes, a expliqué que ses représentations à l’étranger avaient été priées d’être vigilantes. « Nous sommes en alerte pour des hypothèses multiples, y compris des enlèvements ou du terrorisme de la part du Nord », a dit le porte-parole Jeong Joon-Hee. « Nous tentons d’assurer la sécurité de nos ressortissants ».

« Ils se sont fixé comme objectif 120 personnes »

D’après l’édition de lundi du journal Hankook Ilbo, Pyongyang prévoit d’enlever des Sud-Coréens pour s’en servir comme monnaie d’échange contre les 13 transfuges nord-coréens. « Ils se sont fixé comme objectif 120 personnes, soldats, officiels, expatriés », rapporte le journal, citant une source officielle.

Début avril, douze Nord-Coréennes employées par un restaurant nord-coréen en Chine, ainsi que leur manager, étaient arrivées en Corée du Sud. Séoul dit que le groupe est venu de son plein gré tandis que le Nord explique qu’ils ont été dupés par le renseignement sud-coréen qui les a de fait « enlevés ».