Adrianne Haslet-Davis s’apprête à réaliser un exploit et à prendre sa revanche. Ce lundi 18 avril, celle qui a été une des victimes de l’attentat du marathon de Boston (Etats-Unis) fera partie des 25.000 coureurs qui se présentent chaque année au départ de la course la plus populaire du Massachusetts.

Il y a trois ans, le 13 avril 2013, cette danseuse professionnelle perdait une partie de sa jambe gauche dans l’une des deux explosions qui faisaient trois morts et plusieurs centaines de blessés. Depuis, grâce au Media Lab du MIT de Boston et à sa volonté, la sportive a déjà pu reprendre la danse à l’aide d’une prothèse adaptée. Avant d’enchaîner fox-trot et rumba pour redevenir, confie-t-elle au Huffington Post, « danseuse à part entière ».

Elle sait qu’elle sera « confrontée aux peurs »

Le rendez-vous est ensuite pris avec le marathon de Boston il y a six mois, quand Adrianne s’impose un nouveau défi sportif. « Quand j’ai commencé à apprendre à utiliser la prothèse de course, j’ai conclu un pacte avec moi-même : au moins, je devais essayer de courir », se rappelle aujourd’hui celle qui sait qu’elle sera « confrontée aux peurs » qui ont surgi au kilomètre 42 en cette journée du printemps 2013

Adrianne a mis exactement 78 jours à faire son premier pas « non assisté » après l’amputation, « sans se tenir à la main de quelqu’un d’autre, ni à un déambulateur, et sans s’appuyer sur une béquille ».

Lundi, elle courra seule sans partenaire de danse ni béquille, pour l’association Limbs for Life (« Des membres pour la vie ») qui vient en aide à ceux qui ont besoin d’une prothèse, mais n’en ont pas les moyens financiers.