BRESILBrésil: Jour J pour Dilma Roussef

Brésil: Jour J pour Dilma Roussef

BRESILLes députés vont voter en fin de journée pour ou contre sa destitution…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'avenir politique de la présidente brésilienne est en jeu. Les députés vont voter en fin de journée en dimanche pour ou contre la destitution Dilma Rousseff.

La dirigeante de gauche, accusée par l'opposition de maquillage des comptes publics. La police est en état d'alerte aux quatre coins du géant émergent d'Amérique latine (200 millions d'habitants, 8,5 millions de kilomètres carrés), plongé dans une des pires crises, à la fois politique, économique et morale, de sa jeune histoire démocratique.

Elle craint des affrontements lors de grandes manifestations de partisans des deux camps programmées à Rio de Janeiro (sud-est), São Paulo (sud-est) et Brasilia.

Les résultats tard dans la nuit

Dilma Rousseff et ses alliés s'efforcent en coulisse d'inverser une dynamique très défavorable. L'opposition devra s'assurer de deux tiers des votes des membres de la chambre basse (342 sur 513) pour que la procédure de destitution soit soumise à l'approbation du Sénat.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Dans le cas contraire, Dilma Rousseff sauverait immédiatement son mandat. Elle a annoncé qu'elle proposerait «un grand pacte national sans vainqueur ni perdant» pour sortir le Brésil de l'ornière. En cas de défaite, la première femme élue à la tête du Brésil, en 2010, se retrouverait dans une posture très critique: il suffirait ensuite d'un vote à la majorité simple des sénateurs, en mai, pour qu'elle soit mise formellement en accusation et écartée du pouvoir pendant au maximum six mois dans l'attente d'un jugement final.

Son ancien allié centriste, le vice-président Michel Temer, 75 ans, qui brigue désormais ouvertement son fauteuil, la remplacerait dans l'intervalle et formerait un gouvernement de transition. Le début du vote est programmé à 14h (18h GMT). Mais les débats de l'assemblée plénière des députés ont pris du retard. Le verdict final pourrait tomber tard dimanche soir, voire lundi.

La guerre des chiffres

Les dernières estimations des quotidiens Folha de Sao Paulo et Estado de Sao Paulo donnaient dimanche soir une courte victoire des pro-destitution par le même score (347 votes). «Nous avons dépassé la barre des 342 votes. Notre position est consolidée, mais nous ne devons pas céder à la facilité. Il faut rester vigilants», a déclaré le chef du comité pro-destitution, le député du DEM (droite) Mendonca Filho

La gauche ne s'avoue pas vaincue et a lancé depuis vendredi une intense offensive, dirigée depuis un hôtel de Brasilia par l'ancien président Luiz Inacio Lula da silva (2003-2010). Lula tente en particulier de convaincre des députés de centre-droit appartenant aux formations ayant abandonné la coalition présidentielle la semaine dernière.

«C'est une guerre de chiffres qui montent et qui descendent comme à la Bourse», a expliqué Lula, toujours populaire et influent malgré ses récents déboires dans le scandale de corruption Petrobras. «A un moment, le type dit qu'il est pour nous et après, il ne l'est plus et il faut négocier 24 heures par jour».