ETATS-UNISSanders s'impose dans le Wisconsin mais perd gros à cause d'une interview

Primaire démocrate: Bernie Sanders s'impose dans le Wisconsin mais perd gros à cause d'une interview

ETATS-UNISLe candidat est sous le feu des critiques pour ses propos imprécis...
Philippe Berry

P.B.

La victoire a un goût amer. En s'imposant dans le Wisconsin, Bernie Sanders continue de mettre des bâtons dans les roues d'Hillary Clinton et devrait faire durer le suspense un peu plus longtemps. Mais au cours des prochains jours , il va devoir affronter pour la première fois une série d'articles très négatifs de la presse américaine suite à une interview dans laquelle il s'est montré très imprécis.

Mais d'abord, les résultats. Mardi, le candidat socialiste a remporté le Wisconsin avec un peu plus de dix points d'avance sur sa rivale (56% vs 44%). Parce que les démocrates allouent les délégués à la proportionnelle, cela ne change pas fondamentalement la donne. Il grignote une trentaine de délégués contre Clinton. Cette dernière compte toujours une marge confortable de plus de 200 délégués, à 1.278 contre 1.074 pour Sanders. Surtout, en comptant les «super délégués » (qui ne sont pas élus), Clinton n'est plus très loin de la nomination (environ 1.750 sur 2.382 nécessaires). Bref Sanders aura besoin d'un miracle et de s'imposer avec dix points d'écarts dans tous les scrutins restants pour renverser la tendance.

Une interview «presque catastrophique»

Autrement dit, Sanders a besoin d'un sans-faute. Il ne sera pas aidé par une interview qu'il a accordée au New York Daily News. Vague et imprécis, il a notamment indiqué qu'il n'était «pas sûr» de la marche à suivre pour démanteler les grandes banques, comme il le propose et qu'il devrait «vérifier» s'il existait des mesures en place pour poursuivre les abus des dirigeants de Wall Street.

Selon un journaliste du Washington Post, il s'agit d'une interview «presque catastrophique», qu'Hillary Clinton exploite déjà pour lever des fonds. Et la Une du tabloïd new-yorkais sur l'attitude «honteuse» de Sanders sur les armes à feu (il explique qu'il est opposé à ce que les familles de la tuerie de l'école de Sandy Hook puissent poursuivre le fabricant du fusil utilisé) devrait un peu plus lui compliquer la vie, mercredi. Pour Sanders, la lune de miel médiatique semble bel et bien terminée.

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