ENQUETELe Panama va prendre des mesures de rétorsion contre la France

«Panama Papers»: Le Panama envisage des représailles contre la France

ENQUETELe ministre des Finances Michel Sapin avait décidé de remettre ce pays d’Amérique centrale sur la liste des pays non-coopératifs…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après les révélations des « Panama Papers », scandale d’évasion fiscale à échelle mondiale, la France a décidé ce mardi matin de réinscrire le Panama sur sa liste des paradis fiscaux.

Une décision qui n’a pas plu à ce petit pays d’Amérique centrale. Le Panama a répliqué ce mardi soir en déclarant qu’elle envisageait des représailles contre la France.

Le Panama, « bouc émissaire »

« Au Panama, il existe une loi qui prévoit des mesures de rétorsion contre les pays qui incluraient le Panama sur les listes grises », a déclaré lors d’une conférence de presse le directeur de cabinet de la présidence, Alvaro Aleman, estimant que son pays était un « bouc émissaire ».

Alvaro Aleman a affirmé que son pays allait répondre par une mesure similaire à l’égard de la France et à l’égard de tout pays qui suivrait son exemple.

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Prêt à coopérer sur les enquêtes

Le directeur de cabinet de la présidence a également réaffirmé que son gouvernement était prêt à coopérer avec tous les pays qui avaient ouvert une enquête concernant les « Panama Papers ». Selon lui, aucune preuve n’a été apportée sur des infractions commises par le cabinet de conseil juridique Mossack Fonseca, à l’origine du scandale.

Les médias nationaux avaient déjà relayé ce mardi une certaine colère et surtout le sentiment d’un honneur bafoué après la divulgation de cette affaire d’évasion fiscale qui éclaboussent de grandes personnalités et chefs d’Etat.

Retirée de la liste en 2012

La France avait retiré le Panama de sa liste de territoires non-coopératifs le 1er janvier 2012, après la signature d’une convention avec les autorités panaméennes sur la lutte contre l’évasion fiscale.

Mais en décembre 2015, lors de l’actualisation de sa liste des paradis fiscaux, Bercy avait précisé rester « très attentif à l’évolution des échanges » avec ce pays, jugeant « pas satisfaisante » sa coopération vis-à-vis des « demandes d’information des autorités françaises ».