MONDEMexico dément avoir engagé un hacker pendant la présidentielle

Le gouvernement mexicain dément avoir engagé un hacker pendant la présidentielle de 2012

MONDEUn hacker affirme avoir été recruté pour espionner les rivaux du gouvernement lors de la présidentielle de 2012…
Le président mexicain Enrique Peña Nieto le 25 février 2016 à Mexico durant la visite du vide président américain Joe Biden
Le président mexicain Enrique Peña Nieto le 25 février 2016 à Mexico durant la visite du vide président américain Joe Biden  - RONALDO SCHEMIDT / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le gouvernement du président mexicain Enrique Peña Nieto est dans la tourmente. Un hacker cité par le média américain Bloomberg, affirme avoir été recruté par le gouvernement pour espionner ses rivaux lors de la campagne présidentielle de 2012.

Il n’en est rien, et aucun hacker n’a été engagé dans un tel but, a affirmé jeudi soir le gouvernement du président mexicain Enrique Peña Nieto.

Sous les ordres d’un consultant vénézuélien

L’article reprend les révélations d’un hacker colombien, Andres Sepulveda, incarcéré depuis 2014 pour avoir mené des actions d’espionnage visant à nuire au dialogue de paix entre le gouvernement et les guérilleros des FARC.

Andres Sepulveda explique avoir travaillé durant des années sous les ordres d’un consultant vénézuélien, Juan José Rendon, pour mener campagne en faveur de différents partis politiques conservateurs dans plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Mexique.

Des campagnes sales

Sepulveda assure que durant la campagne mexicaine de 2012, qui a vu le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) de Peña Nieto l’emporter après douze années dans l’opposition, l’entreprise de Rendon a touché 600.000 dollars en provenance de ce parti pour diffuser de fausses rumeurs sur Twitter et espionner les téléphones et le courrier des candidats de l’opposition, dont Manuel Lopez Obrador et Josefina Vazquez Mota, ainsi que leur staff de campagne.

Le hacker a indiqué à Bloomberg avoir mené également ce type de campagnes sales pour des partis conservateurs lors d’élections présidentielles au Nicaragua, Panama, Honduras, Salvador, Colombie, Costa Rica, Guatemala et Venezuela.

Réaction immédiate du gouvernement

Le gouvernement mexicain a immédiatement réagi, niant « l’existence d’une quelconque relation entre l’équipe de la campagne présidentielle de 2012 et Andres Sepulveda, ainsi que d’avoir fait appel au consultant J.J. Rendon », a déclaré la présidence dans un communiqué.

« Nous rejetons également l’usage de l’information et la méthodologie décrits dans l’article », ajoute la présidence assurant que la campagne du PRI a été menée « par les dirigeants, militants et sympathisants du parti ».

Une enquête demandée

A la suite des accusations de Bloomberg, l’ex-candidat à la présidentielle Lopez Obrador, du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche), a indiqué sur son compte Facebook qu’il est convaincu d’avoir été espionné durant la campagne de 2012 ainsi que celle de 2006.

Jesus Zambrano, président de la chambre des députés et dirigeant du PRD, a demandé que ces accusations fassent l’objet d’une enquête de la part des autorités judiciaires mexicaines.