Avion d'EgyptAir détourné: Violence, drogue... l'ex-femme du pirate de l'air se confie
MONDE•Pour Marina Paraschou, ses cinq ans de mariage restent une « période noire » dans sa vie...20 Minutes avec AFP
On en sait un peu plus sur Seif al-Din Mohamed Mostafa, l’Egyptien accusé d’avoir détourné mardi un avion de ligne d’EgyptAir à Chypre.
L’ex-épouse chypriote de l’homme de 58 ans, qui a détourné l’appareil pour la revoir, a affirmé que leur mariage avait été un enfer et qu’il n’avait montré aucun intérêt pour elle et ses enfants depuis leur séparation.
Leur mariage, « une période noire »
Marina Paraschou a déclaré ce jeudi au journal chypriote Phileleftheros avoir rencontré Seif al-Din Mohamed Mostafa à Chypre lorsqu’elle avait 18 ans et lui 26. Leurs cinq ans de mariage restent une « période noire » dans sa vie, a-t-elle ajouté.
« La plupart des médias ont peint le tableau d’une romance dans laquelle un homme essayait de tendre la main à son ex-femme », a déclaré Marina Paraschou. « Mais il n’y a rien de plus éloigné de la vérité et ils auraient une opinion différente s’ils savaient ce qu’il en était vraiment », a-t-elle assuré.
Un ex-mari violent
Marina Paraschou a fait savoir que son ex-mari avait été violent envers elle et leurs trois enfants, avait refusé de travailler et consommait de la drogue.
Mardi, la Chypriote a été emmenée à l’aéroport de Larnaca par la police au cours des six heures de négociations qui ont abouti à l’arrestation de son ex-mari.
Confirmer son identité
Toutefois, elle a expliqué que sa présence n’était destinée qu’à confirmer l’identité du preneur d’otages, et non à répondre à la demande qu’il avait faite dans une note écrite transmise aux autorités depuis l’avion.
« Ils m’ont emmenée pour confirmer qu’il s’agissait bien de sa voix. Dire qu’ils m’y ont emmenée pour parler à Seif parce qu’il l’avait demandé dans sa lettre est un mensonge », a-t-elle insisté.
Seif al-Din Mohamed Mostafa est accusé d’avoir porté une ceinture d’explosifs factice et menacé de l’activer pour forcer le pilote du vol d’EgyptAir entre Alexandrie et Le Caire à se poser à Chypre, où il a été placé en détention provisoire pour huit jours.
L’homme, décrit comme « psychologiquement instable », est susceptible d’être inculpé pour détournement, enlèvement, comportement menaçant et d’autres actes qui violent la loi antiterroriste.