Les incidents violents aux meetings de Donald Trump ne sont pas toujours causés par ses supporteurs. Lundi, c'est son directeur de campagne qui a été inculpé d'un délit mineur de coups et blessures légers pour avoir attrapé le bras d'une journaliste lors d'une conférence presse en Floride, le 8 mars.

Corey Lewandowski est accusé par Michelle Field, qui travaillait alors pour le blog conservateur Breitbart, de lui avoir violemment agrippé le bras pour l'écarter alors quelle marchait à côté de Donald Trump pour lui poser une question. La jeune femme avait tweeté une photo montrant un bleu sur son avant bras.

L'incident filmé par les caméras de vidéosurveillance

L'intéressé avait immédiatement répondu sur Twitter. «Vous délirez, je ne vous ai pas touchée. En fait, je ne vous ai même jamais rencontré.»

Problème pour Lewandowski, la scène a été filmée par les caméras de vidéosurveillance, et on le voit clairement agripper la journaliste.

«Il plaidera non coupable»

Aux Etats-Unis, la loi ne plaisante pas avec les contacts physiques, qui n'ont pas besoin d'être violents pour constituer un délit. Dans un document de police transmis à l'AFP, l'enquêteur chargé de l'incident indique qu'il existe suffisamment de faits pour inculper Corey Lewandowski, accusé d'avoir «intentionnellement touché Michelle Fields (...) contre le gré de Michelle Fields».

«M. Lewandowski a reçu une convocation et on lui a donné une date au tribunal. Il n'a pas été arrêté. M. Lewandowski est absolument innocent de ce chef. Il plaidera non coupable et a hâte de se défendre au tribunal. Il est absolument sûr d'être exonéré», a indiqué l'entourage de Donald Trump dans un communiqué officiel.