Un homme « affable », « cultivé », « aimé », « aimant », « bienveillant », « sensible », « drôle » et « humaniste ». Les proches d’André Adam n’avaient pas assez de mots pour décrire celui qu’ils viennent de perdre. Sa famille et les habitants de son village gersois craignaient cette nouvelle : ce vendredi, le Quai d’Orsay a confirmé la mort de ce ressortissant franco-belge dans les attentats qui ont frappé mardi la capitale belge et qui ont coûté la vie à31 personnes.

André Adam, 79 ans, est décédé dans la double explosion qui a touché l’aéroport Zaventem. Son épouse Danielle, qui se trouvait à ses côtés, a quant à elle été blessée.

Ancien représentant de la Belgique à l’ONU

Mardi, André et son épouse se trouvaient dans l’enceinte de l’aéroport bruxellois, d’où ils devaient embarquer à destination des Etats-Unis pour rendre visite à leur famille. Aussitôt après l’annonce des attaques, les enfants du couple avaient donné l’alerte sur les réseaux sociaux. Leur mère, Danielle, avait rapidement été identifiée et soignée. Elle est pour l’heure toujours hospitalisée à Bruxelles. Après une longue attente, les autorités françaises ont finalement annoncé vendredi soir le décès d’André, dont les proches étaient sans nouvelles depuis mardi.

Ancien haut diplomate à la retraite, André Adam était dès les années 1990 tombé sous le charme du village gersois de Larressingle, où il s’était installé avec son épouse en 2001, après avoir pris sa retraite. A Larressingle, il s’était rapidement imposé comme une figure locale. Apprécié et respecté de tous, il s’était investi dans la préservation et la restauration de la forteresse du village.

Auparavant, il avait fait le tour du monde avec sa famille dans le cadre de ses fonctions diplomatiques, de Paris à Cuba en passant par Los Angeles. Tour à tour ambassadeur de Belgique à Alger, Kinshasa et Washington, il avait terminé sa carrière en représentant la Belgique auprès des Nations Unies à New York.