TERRORISMEAttentats à Bruxelles: Depuis les attaques, Salah Abdeslam ne coopère plus

Attentats à Bruxelles: Depuis les attaques, Salah Abdeslam ne coopère plus

TERRORISMELa justice comptait sur la collaboration d'Abdeslam pour mettre en place les pièces d'un puzzle «loin d'être terminé»...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le volte-face du suspect clé des attentats de Paris. Salah Abdeslam, arrêté le 18 mars à Bruxelles, refuse de coopérer avec les enquêteurs depuis les attentats qui ont fait 31 morts et 300 blessés mardi dans la capitale belge, a indiqué vendredi le ministre de la Justice, Koen Geens.

«Le procureur fédéral vient de m'informer que Salah Abdeslam ne voulait plus parler depuis les attaques de Zaventem et du métro de Bruxelles», a déclaré aux députés belges le ministre lors d'une réunion d'une commission parlementaire consacrée au terrorisme.

Son avocat souffle le chaud et le froid

Le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw, comptait sur la collaboration d'Abdeslam pour mettre en place les pièces d'un puzzle «loin d'être terminé», avait-il dit lundi. Si Salah «Abdeslam décide (...) de nous donner quelques explications, ça va donner une autre lumière sur le dossier et éclairer quelques zones d'ombre», notamment «le rôle de chacun» des protagonistes, avait expliqué le procureur lors d'une conférence de presse conjointe avec le procureur de Paris François Molins à Bruxelles.

Depuis l'arrestation d'Abdeslam le 18 mars, son avocat Sven Mary a quant à lui manié le froid et le chaud sur ses intentions. Il a commencé par dire le lendemain que son client refusait d'être remis à la justice française, arguant qu'il valait «de l'or» pour les enquêteurs belges auxquels il n'a pas refusé de répondre lors de ses premiers interrogatoires.

Mardi lors d'une nouvelle visite des enquêteurs, après les attentats de Bruxelles, Abdeslam aurait refusé de s'expliquer, avait laissé entendre Sven Mary à la radio française Europe 1. Des propos qu'il a ensuite refusé de confirmer mettant en avant «le secret de l'instruction». Et désormais Salah Abdeslam souhaite «partir en France le plus vite possible», a dit Sven Mary jeudi devant des journalistes. «Il a compris qu'ici ce n'est qu'un petit bout du dossier. Il veut s'expliquer en France, c'est une bonne chose», a-t-il ajouté.