TERRORISMETunisie: Les djihadistes voulaient établir un «émirat de Daesh»

Attaques en Tunisie: Les djihadistes voulaient établir un «émirat de Daesh»

TERRORISMETrente-six djihadistes, six gendarmes, trois policiers, un douanier et un soldat sont morts ce lundi...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le bilan est lourd. Cinquante-quatre personnes ont péri ce lundi dans des attaques simultanées « sans précédent » perpétrées en Tunisie, dans une région voisine de la Libye. Ces attentats ont été attribués aux autorités au groupe Etat islamique (EI).

Dans le détail, au moins 36 djihadistes, 11 membres des forces de l’ordre et sept civils ont été tués ce lundi.

« Le but de cette attaque était de troubler la situation sécuritaire dans notre pays et d’établir un émirat de « Daesh » à Ben Guerdane », a dit le chef du gouvernement Habib Essid, faisant référence à l’EI par un acronyme arabe. « Mais grâce à tous les efforts, à la coopération entre notre armée nationale et nos forces de sécurité intérieure, la réaction a été forte et rapide », a-t-il ajouté.

Des opérations toujours en cours

Perpétrées lundi à l’aube, ces attaques ont visé une caserne de l’armée, un poste de police et un poste de la garde nationale (gendarmerie) tunisiennes à Ben Guerdane, localité de 60.000 habitants toute proche du territoire libyen.

Le nombre totalde djihadistes impliqués n’est pas connu mais les autorités ont souligné que sept d’entre eux avaient été arrêtés et que des opérations étaient toujours « en cours pour pourchasser des terroristes ».

« Des rats que nous allons exterminer »

« Il s’agit d’une attaque sans précédent, coordonnée », a réagi le président Béji Caïd Essebsi. « Les Tunisiens sont en guerre contre cette barbarie et ces rats que nous allons exterminer », a-t-il enchaîné, dans des propos retransmis par la TV publique. Un couvre-feu est entré en vigueur à Ben Guerdane à 19 heures (18 heures GMT), jusqu’à mardi 5 heures (4 heures GMT).

« La France se tient aux côtés de la Tunisie qui a, une fois encore, été visée parce qu’elle est un symbole. Plus que jamais, la France est déterminée à poursuivre et intensifier sa coopération avec la Tunisie dans la lutte contre le terrorisme », a déclaré François Hollande.

Fermeture des postes frontaliers

Déjà frappée en 2015 par une série d’attentats sanglants, la Tunisie a annoncé la fermeture des postes frontaliers et le renforcement des patrouilles y compris aériennes à sa frontière avec la Libye, où le chaos profite notamment à l’EI.

La Tunisie est confrontée depuis sa révolution de 2011 à l’essor d’une mouvance djihadiste responsable de la mort de dizaines de policiers et de soldats ainsi que de touristes.