RELIGIONLe ton monte entre le pape et Donald Trump

VIDEO. Passe d'armes entre Donald Trump et le pape François

RELIGIONEn quittant le Mexique pour rejoindre Rome, le pape François s’est livré ce jeudi à une grande conférence de presse…
Hakima Bounemoura

H. B. avec AFP

Le pape balance sur Donald Trump. Il s’est immiscé ce jeudi avec fracas dans la campagne présidentielle américaine en jugeant que le favori du camp républicain, Donald Trump, n’était « pas chrétien », ce qui a aussitôt provoqué la fureur du milliardaire américain.



Donald Trump ? « Pas un chrétien »

« Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne », a lancé le pape François, dans l’avion qui le ramenait du Mexique, en réponse à la question d’un journaliste sur les positions anti-immigrés du candidat à la primaire républicaine.

« The new Pope is a humble man, very much like me, which probably explains why I like him so much! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 25 Décembre 2013 »

Jorge Bergoglio a certes affirmé qu’il n’était évidemment pas question pour lui de s’ingérer dans la campagne présidentielle, mais la réaction du milliardaire américain a été immédiate. « Qu’un leader religieux mette en doute la foi d’une personne est honteux », a indiqué Donald Trump dans un communiqué. Ce n’est pas dans l’Evangile. Voter, ne pas voter, je ne m’immisce pas. Mais je dis seulement : ce n’est pas chrétien", a affirmé le pontife argentin.

Donald Trump, qui avait tweeté en 2013 qu’il aimait « beaucoup » François car il était « humble, comme lui », avait estimé lors de la visite papale au Mexique que le pape était « un militant politique » ne comprenant pas « le danger » de l’immigration mexicaine pour les Etats-Unis.

Le pape minimise ses propos

Au journaliste qui lui rapportait les déclarations de Donald Trump, jugeant qu’il faisait de la politique, le pape François a ironisé : « Grâce à Dieu, il a dit que j’étais un politique, car Aristote a défini l’homme comme animal politicus, au moins je suis un homme ! »

Conscient sans doute de la dureté de ses propos, le pape jésuite a tenté de les minimiser en se demandant si Donald Trump avait « prononcé ces choses ainsi ». « Cela lui donne le bénéfice du doute », a-t-il ainsi ajouté.