Le Canada veut sauver la chasse au phoque

Le Canada veut sauver la chasse au phoque

ENVIRONNEMENT – Ottawa attaque la Belgique qui veut boycotter...

Le Canada veut protéger… la chasse au phoque. De plus en plus de pays interdisent les produits issus de ce mammifère arctique, menaçant les débouchés d’une pratique contestée depuis le célèbre cri poussé sur la banquise en 1977 par Brigitte Bardot. Pour arrêter cette vague de boycott, Ottawa a décidé mardi d’attaquer la Belgique devant l’Organisation mondiale du commerce. En janvier dernier, le «Plat pays» avait pris la décision de cesser les importations de produits à base de phoque, suivi en juillet par les Pays-Bas.


«Le gouvernement croit que l'interdiction par la Belgique de l'importation et de la commercialisation de produits dérivés du phoque contrevient aux obligations de la Belgique en matière de commerce international dans le cadre de l'OMC», a déclaré mardi le ministre canadien du commerce international, David Emerson. Le gouvernement veut empêcher de la sorte que d’autres pays, comme la France ou l’Allemagne, se lancent eux aussi dans ce type d’embargo.


Le Canada se voit aussi attaquer par le Congrès américain qui lui a demandé, lundi, de cesser la chasse au phoque. «Cette activité a été vérifiée par des vétérinaires indépendants. Le Canada n’a rien à cacher», a répondu le ministère du Commerce international canadien qui juge cette décision «mal informée».


270.000 phoques chassés


Cette année, les autorités canadiennes ont autorisé la chasse de 270.000 phoques, un chiffre en baisse de 65.000 par rapport à 2006. Elles estiment la population totale à 5,5 millions d’individus et affirment que la chasse ne menace pas la survie de l’espèce. Selon le quotidien canadien «La Presse», il y aurait environ 300 chasseurs actifs au Canada. La chasse aux phoques alimente la production de peau, de fourrure, de viande et d’huile riche en Oméga-3.