TENSIONSBurundi: L'Union Européenne va évacuer une partie de son personnel et leurs familles

Burundi: L'Union Européenne va évacuer une partie de son personnel et leurs familles

TENSIONSLes membres « non essentiels » de la délégation européenne présents au Burundi vont quitter le pays…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Signe des tensions grandissantes au Burundi, l’Union Européenne a annoncé ce vendredi sa volonté d’évacuer les familles et son personnel non essentiels au fonctionnement de sa délégation sur place. Cette décision a été prise « sur la base d’une nouvelle évaluation des risques », ont indiqué à l’AFP deux responsables européens.

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« On a réduit le volume de nos personnels de façon à le réduire au staff essentiel. On voit bien que la situation est dangereuse à Bujumbura, nous prenons donc des mesures pour notre personnel et les familles » qui devraient quitter le pays « dans les jours qui viennent », a expliqué un autre responsable européen.

Un retour des violences

La candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat, contraire selon ses adversaires à la Constitution et à l’accord d’Arusha ayant mis fin à la guerre civile (1993-2006), a plongé le Burundi dans une grave crise ayant fait au moins 240 morts et 200.000 réfugiés depuis fin avril. Les violences quasi quotidiennes entre groupes armés laissent craindre un retour de violences à grande échelle.

L’UE a invité le Burundi à des consultations sur les atteintes aux droits de l’homme et aux principes démocratiques, un processus prévu dans les accords de Cotonou qui, s’il échoue, peut conduire les Européens à suspendre l’aide au développement versée aux autorités. Celles-ci doivent répondre d’ici la fin novembre à la lettre d’invitation adressée au président Pierre Nkurunziza, mais l’Union n’avait pas encore reçu vendredi de réponse formelle, selon plusieurs sources diplomatiques à Bruxelles.

La Belgique appelle ses ressortissants à quitter le pays

La Belgique, ancienne puissance coloniale, a de son côté conseillé vendredi à ses ressortissants de quitter le pays, en raison notamment des « propos hostiles à la Belgique et des menaces à l’encontre des ressortissants belges (qui) ont (..) été diffusés ». Les 28 ministres des Affaires étrangères de l’UE, qui se retrouvent lundi à Bruxelles, doivent notamment faire le point sur la situation au Burundi et appeler dans un texte commun à la fin des violences.