Yémen: des pourparlers de paix «probablement à Genève» avant le 15 novembre, selon le médiateur de l'ONU

Yémen: des pourparlers de paix «probablement à Genève» avant le 15 novembre, selon le médiateur de l'ONU

Le médiateur de l'ONU pour le Yémen s'est montré optimiste ...
© 2015 AFP

© 2015 AFP

Le médiateur de l'ONU pour le Yémen s'est montré optimiste jeudi sur les chances de réunir avant ou vers le 15 novembre, «probablement à Genève», les parties en conflit, saluant leur «flexibilité», ainsi qu'un engagement «sincère» de Ryad en vue d'une désescalade.

Dans un entretien au téléphone avec l'AFP, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a confirmé que son équipe était en train de discuter avec les parties yéménites des modalités de ces pourparlers prévus le mois prochain. L'émissaire onusien se trouve lui-même dans le Golfe.

«Je suis très optimiste» sur le fait que le round de négociations se déroule «entre le 10 et le 15» novembre ou «vers le 15 novembre», a-t-il dit.

«Nous sommes à 90% d'accord que ce sera à Genève», a ajouté le médiateur de nationalité mauritanienne, tout en évoquant la possibilité de tenir ces négociations à Mascate, capitale du sultanat d'Oman.

Le conflit au Yémen, l'un des pays les plus pauvres du monde arabe, a connu une sérieuse escalade fin mars avec l'entrée en action d'une coalition conduite par l'Arabie saoudite qui est intervenue militairement pour chasser des rebelles chiites pro-iraniens, qui se sont rendus maîtres de la capitale Sanaa en septembre 2014.

Du fait de l'occupation de plusieurs villes et régions, le gouvernement yéménite s'est réfugié en Arabie saoudite, mais des forces qui lui sont favorables ont reconquis cet été plusieurs provinces du sud.

Deux tentatives de réunir les parties yéménites autour d'une table de négociations ont déjà échoué, en juin et en septembre, tandis que le conflit a fait plus de 5.000 morts et 25.000 blessés depuis fin mars, selon l'ONU.

Mais le médiateur de l'ONU se veut cette fois optimiste. «Il y a du positif des deux côtés, aussi bien du côté des Houthis qui ont montré beaucoup de flexibilité que du côté du gouvernement. Aujourd'hui, il y a un optimisme sur lequel j'aimerais qu'on capitalise», a-t-il dit.

Interrogé sur les déclarations de dirigeants saoudiens selon lesquels la phase militaire du conflit touche à sa fin, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a répondu: «Je suis convaincu qu'ils sont sincères».

Cet article est réalisé par Journal du Net et hébergé par 20 Minutes.