L'ex-baron français du bitcoin Mark Karpelès s'est offert des prostituées avec des fonds détournés
ENQUETE•Le Français de 30 ans, arrêté en août à Tokyo, est suspecté d'avoir fait disparaître des centaines de millions de dollars en bitcoins...20 Minutes avec AFP
Détenu au Japon, le Français Mark Karpelès, ex-patron de feue la plateforme d’échange de bitcoins MtGox, a utilisé une partie de l’argent qu’il est accusé d’avoir détourné pour s’offrir des prostituées, affirme ce mercredi la presse nippone.
Mark Karpelès, 30 ans, qui avait été arrêté le 1er août à Tokyo, où il résidait, est soumis depuis à des interrogatoires sur la disparition de centaines de millions de dollars en bitcoins.
Il avait dans un premier temps été interpellé pour avoir faussé des informations dans la base de données de la plateforme en 2013, afin de créer artificiellement un million de dollars (910.500 euros).
Achat de droits de logiciel
Puis il avait été mis en examen mi-septembre pour falsification d’informations et détournement d’une somme de 321 millions de yens (2,4 millions d’euros).
Il a dépensé cette somme pour l’achat de droits de logiciels, mais aussi pour s’offrir un lit de luxe dans son appartement loué 1,4 million de yens (10.300 euros) par mois, selon des informations de presse.
De nouvelles accusations, qui permettent à la police de prolonger sa détention, portent sur le transfert de 20 millions de yens (150.500 euros) de comptes de clients vers le sien, selon les journaux.
Bitcoins volatilisés
Le quotidien à grand tirage Yomiuri Shimbun a assuré mercredi que Mark Karpelès avait utilisé une partie de l’argent obtenu frauduleusement pour s’offrir les services de prostituées. L’agence de presse Jiji, citant la police, précise qu’il rencontrait « plusieurs femmes dans des lieux offrant des services sexuels ».
L’effondrement spectaculaire l’an dernier de MtGox, victime d’une cyber-attaque massive selon son ex-patron, avait entaché la réputation du bitcoin et laissé des milliers d’investisseurs ruinés.
La société avait stoppé ses transactions en février 2014, avant de déposer le bilan. Au total, 850.000 bitcoins se sont volatilisés pour une valeur de 48 milliards de yens (près de 350 millions d’euros).
Contrairement aux devises physiques telles que l’euro ou le dollar, les bitcoins ne sont régis par aucune banque centrale, mais générés par des milliers d’ordinateurs dans le monde (un processus baptisé « minage »).