ETATS-UNISFusillade dans l'Oregon: Les motifs de Chris Harper Mercer restent flous

Fusillade dans l'Oregon: Les motifs de Chris Harper Mercer restent flous

ETATS-UNISLa police a découvert un véritable arsenal sur le campus de l’université d’Umpqua et chez le tueur...
20 Minutes avec AFP

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Pourquoi le tireur a abattu neuf personnes sur un campus de l’ouest des Etats-Unis ? Les motifs du tueur présumé restent mystérieux. Jusqu’ici, des bribes biographiques ont fait apparaître le profil d’un homme taciturne amateur d’armes.

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« Il est trop tôt pour dire quel était le motif » du tueur, a déclaré vendredi le shérif du comté local, John Hanlin. Chris Harper Mercer, 26 ans, est mort lors d’un échange de coups de feu avec les forces de l’ordre sur les lieux du crime, après avoir tué neuf personnes et blessé neuf autres. Selon CNN, il suivait des cours à l’université.

Un véritable arsenal découvert sur le campus

La police a découvert un véritable arsenal sur le campus de l’université d’Umpqua et chez le tueur : 13 armes, un gilet pare-balles posé près d’un fusil sur le campus ainsi que cinq chargeurs. Toutes les armes, dont six retrouvées sur le campus et sept au domicile du tueur, avaient été achetées légalement, relançant une nouvelle fois le débat sur leur contrôle.

Dans la nuit de vendredi à samedi, la petite ville de Roseburg, où se trouve l’université d’Umpqua, tentait encore de comprendre. Une centaine d’habitants et des proches de certaines victimes s’étaient réunis pour une veillée à la bougie devant l’hypermarché Walmart, où travaillaient deux des victimes. Verna Rivers, arrière-grand-mère de Rebecca Carnes, l’une des étudiantes tuées, a raconté, ses yeux bleus pales noyés de larmes, que la jeune fille de 18 ans « était en première année d’université ».

« Notre inaction est une décision politique »

Le président Barack Obama s’est exprimé à nouveau sur ce drame vendredi pour dénoncer l'« inaction » des élus à réguler davantage l’accès aux armes à feu. « Je vais parler de cela de manière régulière (…) et politiser cela car notre inaction est une décision politique », a fustigé Barack Obama lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.

Il a aussi ironisé sur des propos controversés de son adversaire républicain Jeb Bush, qui a affirmé au sujet de la tuerie que « ces choses-là arrivent ». « Les Américains devraient entendre cela et juger par eux-mêmes en tenant compte du fait que tous les deux mois, nous avons une tuerie. Et ils pourront décider s’ils pensent que "ces choses-là arrivent" », a estimé Barack Obama. La police refusait encore vendredi de donner le nom du tueur, affirmant vouloir ainsi éviter de le « glorifier » et d’inspirer d’autres massacres. Elle a cependant divulgué les noms des victimes et lu des déclarations de familles éplorées.