L'Egypte va acquérir les deux Mistral non livrés à la Russie
COMMANDE•L'Elysée officialise l'information ce mercredi...20 Minutes avec AFP
L'Egypte va acquérir les deux navires Mistral que la France devait initialement livrer à la Russie, avant que l'accord soit annulé, a annoncé la présidence de la République mercredi dans un communiqué. «Le président de la République s'est entretenu avec le président Sissi. Ils se sont accordés sur le principe et les modalités de l'acquisition par l'Egypte des deux bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral», indique l'Elysée.
Le montant de la transaction n'a pas été communiqué. A l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a simplement précisé qu'il n'y aura pas de «perte» d'argent sur les Mistral. Selon l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, les deux navires de guerre français seront vendus pour un montant d'environ 950 millions d'euros.
La livraison de ces deux navires est prévue début mars, a-t-on ajouté de même source. Leur vente au Caire a été annoncée plus tôt dans la journée par la présidence française. L'Assemblée nationale avait approuvé le 17 septembre, malgré des incertitudes sur le coût final pour la France, l'accord avec la Russie traduisant l'annulation de la vente des deux navires à Moscou, en raison de son implication dans la crise ukrainienne.
Une somme légèrement inférieure à un milliard d'euros
En vertu de l'accord conclu le 5 août entre Paris et Moscou après huit mois d'intenses négociations, le gouvernement français avait annoncé le versement aux autorités russes d'une somme légèrement inférieure à un milliard d'euros, correspondant aux avances qui avaient été versées par la Russie pour l'acquisition des deux navires, dont le prix d'achat devait s'élever à 1,2 milliard. Quelque 949,7 millions ont été versés par la Banque de France à la Banque centrale russe.
Selon des informations de presse, les négociations avec l'Egypte pour l'acquisition des deux bâtiments bloquaient jusqu'ici sur le prix fixé par Bercy et que les Égyptiens auraient trouvé trop élevé.