La tension est à son comble au Burkina Faso. D’après le président de l’assemblée de transition, le pays serait victime d’un véritable « coup d’Etat ».

Les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui ont pris depuis mercredi en otage le président et le gouvernement, semblent le confirmer, puisqu’ils ont annoncé jeudi matin avoir « dissous » les institutions de la transition. Ils promettent d’organiser des « élections inclusives ».

Le « régime déviant de la transition »

Le « Conseil national de la Démocratie » affirme avoir mis « fin au régime déviant de la transition (…) Le président de la Transition est démis de ses fonctions. Le gouvernement de transition et le Conseil national de la Transition sont dissous. Une large concertation est engagée pour former un gouvernement (…) pour aboutir à des élections inclusives et apaisées », a déclaré à la télévision nationale un militaire, le lieutenant-colonel Mamadou Bamba.

L’Union européenne a pour l’instant réagi en demandant la « libération immédiate » du président et du chef du gouvernement retenus en otage.