CARTEComment des Etats membres de l'UE font éclater l'espace Schengen

Crise des réfugiés: Comment des Etats membres de l'UE bousculent les règles de l'espace Schengen

CARTECertains pays ont choisi de construire des clôtures, d’autres de renforcer les contrôles à leurs frontières...
Bérénice Dubuc

Bérénice Dubuc

L'afflux de migrants continue d’inquiéter les Etats membres de l’Union européenne. Alors qu’une majorité d'entre eux se sont engagés lundi sur le principe d'une relocalisation des 120.000 réfugiés mais qu’aucun accord unanime sur ce mécanisme d'urgence proposé par la Commission européenne n’a été trouvé, certains tentent, au sein même de l’espace Schengen, de juguler le flux.

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Ainsi, la Hongrie a décidé de construire un mur. A compter de ce mardi, 175 km de clôture en barbelés protégés par l'armée sont érigés à sa frontière avec la Serbie pour empêcher les migrants de pénétrer sur son territoire (en rouge sur la carte ci-dessous). La Macédoine envisage elle aussi la construction d'une clôture pour tenter de freiner l'afflux de migrants en transit, principalement depuis la Grèce, selon son ministre des Affaires étrangères, Nikola Poposki.

Contrôles

D’autres, à l’instar de l'Allemagne (notamment à sa frontière avec l’Autriche), ont choisi de rétablir les contrôles le long d'une partie de leur frontière, suspendant de fait les règles de libre circulation dans l'espace Schengen (en jaune sur la carte ci-dessous). C’est le cas de la Slovaquie, qui a renforcé ses frontières avec l’Autriche et la Hongrie avec 220 gardes supplémentaires aux postes frontières et le long des frontières, mais aussi de la République tchèque ou encore de la Hongrie, qui a fermé lundi après-midi le principal point de passage emprunté par les migrants pour traverser la frontière serbo-hongroise, à Röszke.

L'Autriche suit le même chemin, tout comme les Pays-Bas, qui ont annoncé lundi que des patrouilles de police mobiles circuleraient le long des frontières. La Belgique pourrait elle aussi envisager la fermeture temporaire de ses frontières au cas où l’afflux de réfugiés deviendrait trop important.