Canada: La fracturation hydraulique a provoqué un séisme en 2014
ENVIRONNEMENT•Utilisée pour l’extraction du gaz de schiste, cette technologie controversée est interdite en France…20 Minutes avec agences
Le recours à la fracturation hydraulique ; et plus précisément à « l’injection de fluides », par la compagnie Progress Energy, filiale du groupe public malaisien Petronas, serait à l’origine du séisme de magnitude 4,4 qui a secoué la région nord-est de la Colombie-Britannique en août 2014, selon la chaîne publique CBC qui relaie les conclusions de la commission de réglementation de l’industrie pétrolière et gazière de cette province.
Il ne s’agissait pas du premier tremblement de terre, puisque quelques jours auparavant, selon l’organisme officiel Séismes Canada, un autre séisme de magnitude 3,9 avait lui aussi été causé par la fracturation hydraulique.
Une méthode qui aurait engendré une recrudescence des secousses sismiques
Le recours à cette technologie consistant à injecter à haute pression de l’eau, mais parfois aussi des produits chimiques et du sable, pour fracturer horizontalement les schistes, est controversée en raison des risques de contamination des nappes phréatiques.
Son utilisation a notamment été mise en cause par le service géologique américain (USGS) dans la multiplication des secousses sismiques enregistrée ces dernières années dans le centre des États-Unis. En France, l’utilisation de cette technique d’extraction d’hydrocarbures est interdite depuis 2011.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes des séismes
A la suite de cette annonce, la chef des Verts canadiens, Elizabeth May, en campagne pour les élections du 19 octobre, a déclaré : « Ce tremblement de terre confirme que la fracturation hydraulique est une pratique irresponsable et dangereuse sur le plan environnemental ».
Après ce séisme, des mesures avaient été prises par Progress Energy à qui les autorités avaient demandé de réduire les quantités de fluides dans ses injections.
Selon la chaîne publique, les activités sur un autre site de Progress Energy dans la région ont dû être temporairement suspendues la semaine dernière, le temps que les autorités puissent déterminer la cause d’un séisme de magnitude 4,6 enregistré à trois kilomètres de là le 17 juillet 2015.