Grèce: Yanis Varoufakis, un habitué des coups d’éclat
POLÉMIQUES•L'ancien ministre des Finances grec est l'invité d'Arnaud Montebourg dimanche...T.L.G.
D’un trublion l’autre. Yanis Varoufakis participera dimanche à la « Fête de la Rose ». L’ancien ministre de l’Economie grecque est l’invité d’Arnaud Montebourg et de son rassemblement de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). Une belle « prise » pour l’ancien ministre du redressement productif. Car le volcanique économiste est un personnage médiatique habitué des coups d’éclat. Petit florilège.
« #grecia #grexit… Io diffido sempre degli uomini di mezza età con moto e zainetto… Moltissimo diffido #Varoufakis pic.twitter.com/4dzuw1B25U — Francesca Parini (@FrattaleAvverso) May 25, 2015 »
Cinq choses que vous ignorez sur le nouveau patron des finances grecques
Un style détonnant
Cheveux ras, mâchoire carrée, regard habité. Yanis Varoufakis focalise l’attention dès les premières négociations avec les partenaires européens. Son style -chemises colorées sans cravate – détonne avec celui de ses homologues. Il parle d’un anglais aisé, main dans la poche, lors des conférences de presse. Sa décontraction irrite ou séduit. « Ministre rock’n’roll », « Bruce Willis grec ». A 53 ans, ce quasi-novice de la politique inspire les médias. Lors de sa première semaine, l’économiste donne le ton. Il se rend au Conseil des ministres à moto, sac sur le dos et voyage en classe éco.
« — Frances Coppola (@Frances_Coppola) February 1, 2015 »
Le « terrorisme » des créanciers
La veille du référendum sur les propositions de réforme, le ministre des Finances sort du bois. Il accuse les créanciers du pays de « terrorisme » et de vouloir « humilier les Grecs ». « Ce qu’ils font avec la Grèce a un nom : terrorisme », lance-t-il dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo. « Pourquoi est-ce qu’ils nous ont forcés à fermer les banques ? Pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s’agit de répandre la peur, on appelle ce phénomène le terrorisme », développe le ministre.
Etalage raté dans Paris Match
Une opération com’pour adoucir son image ? En mars, Yanis Varoufakis ouvre les portes de son appartement athénien aux journalistes de Paris Match. Un choix étonnant pour l’autoproclamé « marxiste libertaire » qui méprise le « star-system ». L’homme pose alors de manière peu naturelle à son piano ou au dîner avec son épouse Danae Stratou. Les photos sont moquées sur les réseaux sociaux. « J’aurais aimé que cette séance photo n’ait jamais eu lieu, je le regrette », déclarera-t-il quelques jours après la parution.
« #YanisVaroufakis at home, pictures by @Biloute75 ; story by @aslechevallier (french) http://t.co/3zG0QKUU9u pic.twitter.com/krivrNI91q — Paris Match (@ParisMatch) March 14, 2015 »
Un faux doigt d’honneur à l’Allemagne
La plus grosse polémique impliquant Yanis Varoufakis est peut-être celle qu’il n’a pas provoquée. En mars dernier, le ministre participe en duplex depuis Athènes à un talk-show hebdomadaire allemand. Dans l’émission, un extrait vidéo est diffusé. On le voit faire un doigt d’honneur à l’Allemagne au cours d’une conférence à Zagreb en 2013. Yanis Varoufakis affirme en direct que « cette vidéo est truquée ». Quelques jours plus tard, au cœur de la tempête, un humoriste allemand confesse avoir réalisé le trucage. Le ministre demande des excuses sur Twitter.
« Un plan B » préparé en secret
Malgré son éviction du gouvernement Tsipras, l’économiste continue d’occuper la scène médiatique. Le 6 juillet dernier, la presse grecque révèle le « plan B » de Yanis Varoufakis pour sortir la Grèce du chaos. Durant son mandat, le ministre aurait travaillé en secret pendant plusieurs semaines (avec l’accord de Tsipras) à la mise en place d'« un système bancaire parallèle » impliquant un piratage du logiciel de l’administration fiscale grecque. Ces révélations font l’effet d’une bombe à Athènes et dans les capitales européennes.