Affaire Pistorius: Le ministre de la Justice doute de la libération de l’ex-champion paralympique
JUSTICE•Le Ministre de la Justice Michael Masutha a déclaré avoir demandé une expertise juridique sur la libération de Pistorius...20 Minutes avec AFP
Le ministre de la Justice de l’Afrique du Sud a émis des doutes mardi sur la libération, prévue le 21 août, de l’ex-champion paralympique Oscar Pistorius. Elle aurait lieu dix mois seulement après avoir été condamné pour « homicide involontaire » de sa petite amie Reeva Steenkamp. Le Ministre de la Justice Michael Masutha a déclaré à la télévision sud-africaine eNCA avoir demandé une expertise juridique sur la libération de Pistorius, largement critiquée.
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En réponse à une pétition d’un groupe de défense des droits de l’Homme lui demandant d’empêcher cette libération, Michael Masutha a déclaré avoir besoin de savoir si cette libération est légale, et s’il a bien le pouvoir d’intervenir.
Condamné à cinq ans de prison
« Je suis convaincu que d’ici vendredi, je serais en mesure de déterminer si j’ai légalement le pouvoir de faire quelque chose », a déclaré Michael Masutha. Condamné à cinq ans de prison pour avoir tué sa petite amie en 2013, Oscar Pistorius aura passé exactement dix mois en prison, soit très exactement le temps minimum imposé. Il resterait ensuite jusqu’à la fin des cinq ans sous le régime de la liberté surveillée.
Le jeune mannequin Reeva Steenkamp avait 29 ans quand Oscar Pistorius l’a abattue, durant la nuit de la Saint-Valentin 2013, en tirant quatre balles de gros calibre sur la porte de sa salle de bains où elle se trouvait. L’athlète paralympique clame depuis le début l’avoir tuée par accident, la prenant pour un cambrioleur et en première instance, le tribunal a estimé n’avoir pas assez d’éléments pour rejeter cette version, le condamnant pour « homicide involontaire ».
Le parquet fait appel
Le parquet sud-africain a cependant formellement fait appel lundi de la condamnation pour « homicide involontaire » de l’ex-champion. L’accusation estime que la juge a fait une erreur d’interprétation du droit en ne retenant que l « homicide involontaire » et qu’elle aurait dû condamner le sportif pour « meurtre ». Si Pistorius était reconnu coupable de meurtre, il risquerait alors une peine d’au moins 15 ans de prison.
La mère de la victime, June Steenkamp, avait récemment déploré que l’homme qui a tué sa fille puisse sortir aussi vite de prison.