Les migrants mineurs isolés interpellés près de la frontière franco-italienne devraient être soumis à des « tests osseux » pour vérifier leur âge, vient de lâcher le député Eric Ciotti (Les Républicains). Le président du Conseil général des Alpes-Maritimes qui a rencontré lundi à Menton la police aux frontières chargée de juguler l’afflux de migrants, a, devant la presse, lancer « un cri d’alerte » sur « la saturation » des structures d’accueil d’urgence pour mineurs dans son département frontalier.

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Alors que les jeunes migrants sont automatiquement recueillis par la France (l’Italie a le droit de refuser leur réadmission), le député estime que les tests osseux par radiographie, « à réaliser durant les quatre heures de rétention des migrants », pourraient déterminer si ces derniers ont plus de 21 ans, et permettraient de réguler les admissions.

« La police aux frontières sollicite ces moyens »

« L’État italien refuse désormais de réadmettre les mineurs isolés étrangers au motif que cette réadmission n’est pas prévue dans le cadre des accords de Schengen » et « la police aux frontières demande au département de recueillir ces mineurs », a expliqué Eric Ciotti qui a assuré que « la police aux frontières sollicite ces moyens ».

Alors que les migrants affluent en masse à la frontière de Menton, le député craint que les filières de passeurs exploitent ce filon en séparant les mineurs de leurs familles lorsqu’elles passent la frontière. Depuis début juin, 170 migrants mineurs isolés ont ainsi été recueillis par des infrastructures du Foyer départemental de l’enfance chargé de l’accueil d’urgence, soit autant que pour l’ensemble de l’année 2014.

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L’idée de « tests osseux automatiques » actuellement « à l’étude »

« Le Foyer de l’enfance est désormais totalement saturé et des migrants mineurs isolés sont accueillis dans des structures hôtelières », a précisé l’élu, soulignant que l’internat d’un lycée de Menton vient d’être mis à disposition par la région et ce, pour un mois.

Selon la préfecture des Alpes-Maritimes, l’idée de « tests osseux automatiques » serait une possibilité actuellement « à l’étude », en concertation avec le Conseil général des Alpes-Maritimes. Et Eric Ciotti de faire le point sur les actions de la police aux frontières qui indique interpeller actuellement, en moyenne, 70 migrants illégaux par jour, avec un pic de 357 interpellations le 12 juin.