JUSTICELa justice indonésienne rejette le dernier recours de Serge Atlaoui

VIDEO. Indonésie: Le dernier recours de Serge Atlaoui rejeté par la justice

JUSTICECondamné à la peine capitale pour « trafic de stupéfiants » en 2007, Serge Atlaoui contestait le refus du président indonésien de lui accorder une grâce…

La Cour administrative de Jakarta a rejeté lundi le dernier recours déposé Serge Atlaoui, condamné à mort pour trafic de drogue en Indonésie. Incarcéré depuis dix ans dans le pays, le Français de 51 ans contestait le refus du président indonésien de lui accorder une grâce après sa condamnation à mort en 2007 pour trafic de drogue.

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« Nous rejetons le recours du demandeur », a déclaré le président de la juridiction, confirmant la décision prise en première instance et ainsi le refus d’examiner cette affaire au fond. Cette décision était attendue dans la mesure où des recours semblables introduits par d’autres condamnés à mort en Indonésie ont été rejetés par le passé par cette juridiction qui s’était déclaré incompétente.

Le combat n’est pas terminé

« Cette décision était attendue, a réagi auprès de 20 Minutes, un porte-parole de l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) qui se bat aux côtés du Français. Cela ne signifie pas que le combat est terminé. Avec les avocats de Serge Atlaoui, nous préparons d’autres recours. »

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Ce porte-parole a précisé que la défense du Français condamné à mort dévoilerait cette semaine - « sans doute mercredi »- les nouveaux recours que le Français compte activer. Son épouse, Sabine, est actuellement en France. « Mais elle ne devrait pas prendre la parole avant mercredi », a encore précisé la porte-parole d’ECPM.

Un chantier au noir de 2.000 euros par semaine

Il était initialement prévu que Serge Atlaoui soit exécuté le 29 avril avec huit autres condamnés à mort pour trafic de drogue dans le cadre d’affaires distinctes -deux Australiens, un Brésilien, quatre Africains et un Indonésien-, mais son nom avait été retiré de la liste au dernier moment. Les autorités indonésiennes avaient invoqué cette procédure en cours, sur fond de pressions diplomatiques françaises.

Dans le cadre des efforts entrepris par la France, opposée à la peine de mort, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait écrit en avril à son homologue indonésienne en déplorant de « graves dysfonctionnements de la justice indonésienne » dans l’affaire Atlaoui.

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Serge Atlaoui, soudeur de profession, affirme qu’il n’a fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique, et qui abritait en réalité un laboratoire clandestin d’ecstasy. A l’époque, plombé par des dettes avec son épouse, il était parti en Indonésie pour effectué un chantier payé au noir qui devait lui rapporter environ 2.000 euros par semaine.