ETATS-UNISDémission de l'activiste de la cause afro-américaine qui se faisait passer pour une noire

Démission de l'activiste de la cause afro-américaine qui se faisait passer pour une noire

ETATS-UNISRachel Dolezal ne s'est pas expliquée sur les raisons de son comportement, qui dure depuis des années...
20 Minutes avec AFP

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Ce sont ses parents qui avaient vendu la mèche. Soupçonnée d'avoir menti sur ses origines en s'affirmant noire alors qu'elle était blanche, Rachel Dolezal, a démissionné ce lundi de la direction d'une association de lutte pour les droits des Noirs à Spokane (Etat de Washington, nord-ouest).

Pour sa première réaction, très attendue, depuis qu’elle est au centre de la polémique, Rachel Dolezal, 37 ans, a annoncé sa démission de la présidence de l’organisation de défense des droits des Noirs NAACP de Spokane, dans une longue lettre publiée sur la page Facebook du groupe (en anglais).

La militante, qui affirme prendre sa décision « dans l’intérêt de la NAACP », a indiqué passer la main à son vice-président « avec une totale fidélité à la cause de la justice raciale et de la NAACP ».

« Au regard de la tempête actuelle, une séparation entre affaires familiales et organisationnelles est dans le meilleur intérêt de la NAACP », a ajouté l’ex-présidente qui détaille à l’envi, avec un langage très militant, son engagement pour la cause noire et les « nombreux problèmes auxquels nous faisons face actuellement ».

Aucune allusion claire aux révélations

Elle n’a en revanche fait aucune allusion aux révélations sur son identité réelle si ce n’est pour évoquer, de manière peu claire, un « débat qui s’est focalisé, de manière inattendue et internationalement, sur mon identité personnelle dans un contexte de définition de race et d’origine ethnique ».

« Le mouvement est plus grand qu’un seul moment dans le temps ou que l’histoire d’une seule personne », a-t-elle encore écrit.

Rachel Dolezal est depuis la fin de la semaine dernière dans le collimateur des autorités et des médias après la révélation, par ses propres parents biologiques, de ses vraies origines blanches. Mais elle a fait carrière en mentant apparemment depuis des années sur sa couleur de peau et en se faisant passer pour noire, pour une raison encore inconnue.

Outre la présidence locale de la NAACP, la jeune femme occupe depuis un an un poste de médiateur indépendant pour la police de la ville de Spokane dont elle ne fait pas mention dans sa lettre.

Pour occuper ce poste, elle avait en effet rempli un formulaire de la ville en indiquant être en partie noire, blanche et de sang indien, ce qui serait donc un mensonge que ni l’opinion publique, ni les autorités ne tolèrent aux Etats-Unis.

La militante avait reçu le soutien de la NAACP au niveau national, qui n’avait pas réagi ce lundi à l’annonce de cette démission, mais était sur la sellette au niveau local, avec pétitions et une manifestation prévue. Un membre de son chapitre l’avait accusée d’avoir fait de ce groupe « la risée de la nation ».