Double attentat-suicide à N'Djamena: Le gouvernement accuse Boko Haram
TCHAD•Le bilan fait état de 23 morts et 101 blessés...20 Minutes avec agences
Un double attentat-suicide a frappé ce lundi la capitale tchadienne N’Djamena. Les deux attaques ont visé le commissariat central de N’Djamena et l’école de police, faisant 23 morts et 101 blessées, a annoncé le gouvernement tchadien dans un communiqué.
Quatre « terroristes » ont également été tués, selon le communiqué du gouvernement lu à la radio nationale qui assure que « la situation est sous contrôle ».
L’attentat n’a pas été revendiqué
Plus tôt dans la journée, un responsable de la police de N’Djamena avait indiqué que deux kamikazes avaient attaqué simultanément le commissariat et l’école de police, où se trouvaient de nombreux stagiaires en formation. Selon une autre source policière, le « modus operandi » des assaillants portait la marque des islamistes de Boko Haram.
Bien que le double attentat n’a, à l’heure actuelle pas été revendiqué, le gouvernement accuse le groupe islamiste nigérian Boko Haram d’être à l’origine de l’attaque.
Le France, « soutien dans la lutte contre le terrorisme »
« Boko Haram se trompe de cible, ces terroristes sans foi ni loi seront débusqués et mis hors d’état de nuire où qu’ils soient », déclare le gouvernement. « Cette attaque ne découragera pas le Tchad de combattre ces bandits et le gouvernement poursuivra la lutte contre les criminels », assure le communiqué.
De son côté, la France, a rapidement condamné ces attaques meurtrières et assuré le Tchad de son « soutien dans la lutte contre le terrorisme », dans une déclaration du ministère des Affaires étrangères.
5.000 soldats tchadiens engagés contre la secte islamiste
Fer de lance dans la guerre contre Boko Haram, le Tchad (comme le Cameroun lui aussi engagé dans la guerre contre le groupe islamiste) redoutait depuis des mois des attentats de ce genre sur son sol. En effet, N’Djamena se trouve à une cinquantaine de kilomètres du nord-est du Nigeria où sévissent les islamistes. Mais la ville, où est basé un important contingent militaire français, est relativement sûre et quadrillée par les forces de sécurité et les services de renseignements tchadiens.
Selon des sources militaires tchadiennes, environ 5.000 soldats sont engagés dans la lutte contre Boko Haram. En avril, N’Djamena avait déploré la mort de 71 soldats dans le cadre de cette opération.