Primaire républicaine: Cinq choses à savoir sur l'ex-pasteur Mike Huckabee
ETATS-UNIS•Candidat en 2008, il retente sa chance cette année...Philippe Berry
Ils sont désormais six républicains dans la course. Mardi, l'ultra-conservateur Mike Huckabee a officialisé sa candidature à la Maison Blanche. Après un échec en 2008 face à John McCain, il aura fort à faire pour se défaire des favoris Jeb Bush et Marco Rubio. Pour ceux qui ne le connaissent pas, voici sa présentation en cinq points.
1.C'est un ancien pasteur et un ex-gouverneur
S'il donne parfois l'impression de prêcher lors de ses discours, c'est normal. Mike Huckabee a officié comme pasteur baptiste pendant 12 ans dans l'Arkansas. Il est ensuite devenu le gouverneur de cet Etat du sud américain où il reste très populaire.
2.Il est ultra-conservateur
Sur les valeurs sociétales, pas de surprise. Il est opposé à l'avortement, y compris en cas de viol ou d'inceste et dénonce le mariage gay comme «une attaque contre la chrétienté». En revanche, il est moins conservateur que Rand Paul ou Ted Cruz sur l'économie, selon le classement du site FiveThirtyEight. Il défend notamment le système public de retraite et avait augmenté les impôts quand il était à la tête de l'Arkansas.
3.Mais aussi très drôle
De nombreux républicains manquent d'humour. Ce n'est pas son cas. En 2008, des passages réussis chez Stephen Colbert et Jon Stewart avaient contribué à asseoir son image de populiste sympa.
4.Il n'avait pas démérité en 2008
Il s'était imposé dans le premier scrutin, dans l'Iowa, et avait donné du fil à retordre à John McCain. Mais le ralliement de Mitt Romney à McCain avait sonné le glas des chances d'Huckabee, malgré plusieurs victoires dans le sud. Il avait terminé la primaire en seconde position et avait décroché un poste d'animateur chez Fox News.
5.Ça s'annonce quand même compliqué cette année
Dans la moyenne des sondages de RealClearPolitics, il oscille pour l'instant entre la 5e et la 6e position, à environ 8% des intentions de vote. C'est deux fois moins que le favori, Jeb Bush. Surtout, dans un éventuel duel face à Hillary Clinton, il est trop à droite pour avoir la moindre chance.