DIPLOMATIEEtats-Unis: Obama accepte de retirer Cuba de la liste noire des pays soutenant le terrorisme

Etats-Unis: Obama accepte de retirer Cuba de la liste noire des pays soutenant le terrorisme

DIPLOMATIELa décision marque une étape-clé vers la normalisation des relations entre les deux pays...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président des Etats-Unis Barack Obama a accepté mardi de retirer Cuba de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, une décision qualifiée de «juste» par La Havane et qui marque une étape-clé vers la normalisation des relations entre les deux pays.

Cette initiative, qui suscite déjà l'espoir sur l'île, intervient trois jours après un tête-à-tête historique avec son homologue cubain Raul Castro à Panama, le premier depuis que les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques en 1961, année de la naissance d'Obama.

«Le gouvernement de Cuba reconnaît la juste décision prise par le président des Etats-Unis de supprimer Cuba d'une liste sur laquelle il n'aurait jamais dû figurer», affirme la directrice générale chargée des Etats-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères, dans une déclaration.

Rouvrir des ambassades dans les deux pays

L'île avait posé ce retrait comme préalable au rétablissement de ses relations diplomatiques avec Washington, qui ont fait l'objet de deux sessions de pourparlers, en janvier à La Havane, et en février à Washington, après l'annonce historique en décembre de leur rapprochement. L'objectif est de rouvrir des ambassades dans les deux capitales. Les deux pays entretiennent depuis 1977 des sections d'intérêts qui font office de chancelleries.

Dans un rapport présenté au Congrès, le président américain a fait part de son «intention de supprimer» Cuba de cette liste, avait annoncé plus tôt la Maison Blanche. Il a fait valoir que «le gouvernement cubain n'a apporté aucun soutien au terrorisme international ces six derniers mois».

Les élus ont maintenant 45 jours pour manifester leur opposition. S'ils s'opposent à ce retrait, Barack Obama peut exercer un droit de veto. Le retrait de Cuba de cette liste, sur laquelle l'île figure depuis 1982, avait été recommandé par le département d'Etat américain.

Dans un premier temps, Washington ne souhaitait pas associer ce dossier aux négociations, mais le département d'Etat avait entamé les démarches pour la levée de cet obstacle. D'autres départements ainsi que les agences américaines de renseignement ont aussi plaidé en faveur de ce retrait, a précisé l'exécutif américain.