GRANDE-BRETAGNECinq choses à savoir sur les législatives britanniques

Cinq choses à savoir sur les législatives britanniques

GRANDE-BRETAGNEA un mois tout pile du scrutin, «20 Minutes» vous dit tout sur les législatives au Royaume-Uni…
Nicolas Bégasse

N.Bg.

Dans un mois jour pour jour, le 7 mai, la Grande-Bretagne vote pour élire ses 650 députés et désigner le Premier ministre qui succédera au conservateur David Cameron. 20 Minutes vous présente les enjeux du scrutin en cinq faits surprenants.

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1. La reine et les prisonniers ne votent pas

La reine se tient au-dessus des partis, et ne prend pas part au vote, tout comme les Lords nommés à la Chambre des communes (la chambre haute du Parlement). Les prisonniers, eux, perdent leur droit de vote dès leur passage derrière les barreaux et tout le long de leur peine. Une particularité dénoncée par la Cour européenne des droits de l’Homme, qui a rappelé la Grande-Bretagne à l’ordre plusieurs fois depuis 2005, et encore en février dernier, sans succès.

2. L’Ecosse va connaître une petite révolution

Le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse n’a rien donné, mais les législatives offrent aux amis de William Wallace une nouvelle occasion de se démarquer. S’il est crédité dans les sondages d’à peine 4% des voix, le Scottish National Party a un électorat très concentré: en l’emportant dans la majorité des circonscriptions écossaises, et malgré son faible résultat à l’échelle nationale, il pourrait envoyer une bonne quarantaine de députés au Parlement.

3. On ne sait pas du tout qui va être Premier ministre

Si en 2010 la victoire des Conservateurs de David Cameron avait été assez nette (36% des voix, contre 29% pour les Travaillistes), les sondages de 2015 placent les deux partis à égalité à 34%. Bien malin qui peut dire, dès lors, quel parti verra son chef devenir Premier ministre. Une chose est sûre: aucun ne devrait avoir la majorité absolue, et les marchandages en coulisse après le vote seront agités. La formation du gouvernement, prévue à la mi-mai, pourrait même prendre du retard.

4. On se dirige vers un jeu de massacre

Le paysage politique britannique est dominé par trois figures: le conservateur David Cameron, son rival travailliste Ed Miliband et entre les deux, le chef des libéraux-démocrates Nick Clegg. Après le vote du 7 mai, les trois pourraient sauter. S’il est battu, Cameron se retirera –et même une victoire à l’arraché peut compliquer son maintien au pouvoir. En cas de défaite des travaillistes, les analystes prévoient le départ d’un Miliband qui n’aurait pas su installer l’alternance après cinq ans d’austérité. Clegg, quant à lui, n’est pas certain de conserver sa circonscription de Sheffield –une défaite qui compromettrait la suite de sa carrière. Un politologue cité par l’AFP évoque un bookmaker prenant les paris à 21 contre 1 sur le départ sous un mois des trois leaders.

5. Un vote peut en cacher deux autres

Un vote explosif sera organisé en cas de victoire des conservateurs dans un mois: un référendum sur la sortie du pays de l’Union européenne, promis par David Cameron et organisé d’ici 2017. A l’inverse, si les travaillistes l’emportent de peu et doivent s’allier avec le SNP pour gouverner, un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse pourrait avoir lieu. Le SNP pourrait même tenter d’obtenir l’organisation de ce scrutin quel que soit le résultat des législatives. Les Britanniques n’ont pas fini de voter.