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Etats-Unis: 18 ans de prison pour avoir créé des sites de «porno vengeur»
INTERNET•INTERNET Le condamné avait publié 10.100 photos sexuellement explicites sur plusieurs sites sans le consentement des personnes...
C.P. avec AFP
Le verdict est tombé pour Kevin Christopher Bollaert. Le jeune homme de 28 ans, qui avait été reconnu coupable le 3 février de recel d'identité et vol de données, a été condamné à 18 ans de prison pour avoir alimenté plusieurs sites internet de «porno vengeur» contenant 10.100 photos à caractère pornographique.
Photos volées ou piratées
Kevin Christopher Bollaert était notamment accusé d'avoir créé le site internet ugotposted.com en décembre 2012, permettant d'afficher des photos dénudées sans l'autorisation des personnes y figurant.
Ce site «a fait de l'humiliation publique et de la trahison une marchandise ayant le potentiel de dévaster des vies», avait déclaré en février la ministre de la Justice de Californie Kamala Harris à propos de l'affaire.
Les photos étaient prises d'abord avec le consentement des personnes, mais elles étaient ensuite publiées sans leur accord, piratées ou simplement volées.
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Chantage et humiliation
Le site de Kevin Christopher Bollaert donnait aussi les coordonnées et l'adresse des personnes photographiées, ainsi que leurs pages Facebook.
L'accusé a créé un autre site à partir duquel il demandait 350 dollars aux personnes qui le contactaient pour acquérir les photos.
Une des 21 victimes qui ont témoigné au procès a raconté comment sa vie avait été comme traversée «par une spirale» et que sa mère ne lui adressait plus la parole.
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Le jeune homme avait plaidé non coupable de 31 chefs d’accusations mais il a finalement été déclaré coupable ce vendredi de 27 délits par un tribunal de San Diego (Californie, ouest) pour avoir géré ces sites de «porno vengeur», grâce auxquels il gagnait des milliers de dollars.
«Cette condamnation montre clairement que les conséquences seront sévères pour ceux qui profitent de l'exploitation de victimes sur internet», a estimé la procureur de Californie Kamala D. Harris.
«S'asseoir devant un ordinateur et commettre des actes criminels et lâches ne protégera pas les prédateurs de la justice et de la prison», a-t-elle ajouté.
