Julian Assange va accepter la proposition d'être entendu par des magistrats suédois à l'ambassade d'Équateur à Londres, a affirmé vendredi son avocat suédois Per Samuelsson.

«Nous coopérerons à l'enquête. Il acceptera», a déclaré Per Samuelsson, qui a rapporté que son client était «heureux» de cette avancée dans une enquête pour viol qu'il a toujours nié. «Il est heureux. C'est quelque chose que nous réclamions depuis quatre ans. En même temps, il est agacé que cela ait pris autant de temps au parquet de franchir ce pas», a-t-il souligné.

Assange est accusé par deux Suédoises d'une trentaine d'années, l'une de l'avoir violée, l'autre de l'avoir agressée sexuellement, alors que l'une puis l'autre l'hébergeait à l'occasion de conférences en Suède en août 2010.

L'avocat de l'une d'elles a demandé à la justice suédoise de se dépêcher de l'interroger s'il veut qu'un procès puisse avoir lieu. «Pour ma cliente, il faut qu'une éventuelle inculpation intervienne avant août», a déclaré Claes Borgström, rappelant que les faits d'agression sexuelle étaient prescrits si au bout de cinq ans aucune poursuite n'avait été lancée.

Encore des formalités

Interrogé sur le prélèvement d'ADN que souhaite le parquet, l'avocat n'a en revanche pas donné de réponse définitive. «C'est un des détails que nous devons discuter. Mais ils ont déjà son ADN », a-t-il affirmé. « Il y a encore quelques formalités» à remplir, selon lui.

Julian Assange est réfugié dans l'ambassade d'Équateur depuis juin 2012, échappant ainsi à un mandat d'arrêt européen que la Grande-Bretagne compte exécuter dès qu'il posera le pied dehors. La police britannique surveille les lieux à cet effet 24 heures sur 24.

Dossier bloqué

Dans cette affaire qui remonte à 2010, l'homme de 43 ans a toujours nié les accusations des deux Suédoises d'une trentaine d'années. Le Parquet a dit avoir changé d'avis car «plusieurs des faits qui lui sont reprochés seront prescrits en août 2015, à savoir dans moins de six mois».

Elizabeth Fritz, avocate d'une des deux plaignantes, a également salué cette avancée dans un dossier complètement bloqué.

L'avocat d'une Suédoise qui accuse Julian Assange de l'avoir agressée sexuellement a demandé à la justice suédoise de se dépêcher d'interroger à Londres le fondateur de WikiLeaks s'il veut qu'un procès puisse avoir lieu.