VIDEO. Deux étudiants exclus de l'université de l'Oklahoma pour un chant raciste
ETATS-UNIS•La fraternité impliquée avait déjà été expulsée du campus...P.B. avec AFP
A côté, les supporteurs de Chelsea sont presque des enfants de chœur. L'université de l'Oklahoma, dans le sud des Etats-Unis, a annoncé mardi l'expulsion de deux étudiants estimés être les «meneurs» d'un chant raciste vu dans une vidéo diffusée sur Internet. La fraternité Sigma Alpha Epsilon, à laquelle appartenaient les étudiants qui ont entonné cette chanson, avait déjà été expulsée du campus lundi.
>> La vidéo du chant raciste
«Il n'y aura jamais de nègre à SAE, vous pouvez le pendre à un arbre mais il ne signera jamais chez nous, il n'y aura jamais de nègre à SAE», chantent-ils, en référence aux lynchages racistes notamment pratiqués par les membres du Ku Klux Klan au 19e siècle.
«Tolérance zéro»
Le président de l'université a jugé que ce chant et l'attitude des deux étudiants, qui ne sont pas identifiés dans le communiqué, avait créé un «environnement d'études hostile pour d'autres». «J'ai insisté sur le fait qu'il y aura une tolérance zéro pour ce type de comportement raciste et menaçant à l'université de l'Oklahoma. J'espère que le pays tout entier va se joindre à nous dans ce principe de tolérance zéro face à un tel racisme» déclare David Boren, cité dans le communiqué.
Il a précisé que «l'enquête va continuer à se pencher sur tous les étudiants impliqués dans le chant» raciste vu dans la vidéo et «une fois que leur identité sera confirmée ils feront l'objet de sanctions appropriées».
50e anniversaire de la marche de Selma
Cette affaire voit le jour alors que l'Amérique vient de célébrer le 50e anniversaire de la marche de Selma, dans l'Alabama, un autre Etat du sud américain, une date cruciale dans l'histoire de la lutte pour les droits civiques. Un film relatant cet événement sort d'ailleurs ce mercredi sur les écrans français.
La direction du réseau Sigma Alpha Epsilon, qui est présent sur plusieurs dizaines de campus américains et compte 15.000 membres à travers les Etats-Unis, a présenté ses excuses et qualifié le chant d'«inacceptable».