Egypte: Sphinx et pyramides visés par une fatwa
TERRORISME•Selon la fatwa, détruire les monuments égyptiens serait une «responsabilité religieuse»...20 Minutes avec agence
Une fatwa appelant à la destruction des monuments de l'Egypte ancienne fait, depuis une semaine, grand bruit dans la presse égyptienne et dans les talk-shows. La fatwa, existant depuis 2002 et circulant depuis sur le Web, avait déjà refait surface en 2012, avant d'apparaître à nouveau, la semaine dernière, sur le site Web qatari Islam Web.
D'emblée, ce texte a été repris par des sites indépendants égyptiens, tels que Youm 7 et al-Fagr. Les médias locaux s'en faisant également écho, évoquant une intox puis créant le buzz sur la Toile.
Un geste «conditionné par la capacité de chacun»
D'après le site anglais English Alarabiya, le texte religieux appellerait donc à la destruction des pyramides de Gizeh et du Phynx. Il s'appuierait sur la sharia (loi islamique), évoquant une «responsabilité religieuse» auxquels les Egyptiens doivent répondre.
En répondant à un internaute souhaitant savoir si effectivement la destruction des Pyramides et du Sphynx était bel et bien un acte religieux, le site Islam Web aurait donc tout simplement fait référence à cette fatwa expliquant que l'appliquer «était conditionné par la capacité de chacun». Un échange datant de 2002, qui refait étrangement surface à la fin du mois de février 2015.
De précédentes polémiques
Affilié au ministère qatari du culte et des Affaires Islamiques, le controversé Islam Web redirige tous les internautes à la recherche d'avis religieux vers le «site officiel du centre des fatwas». Un site qui avait déjà été placé sous surveillance par le passé. Cela suite à la publication, en 2006, d'une fatwa légitimant la condamnation à mort par le feu.
Le mois dernier, le texte avait été retiré avant d'être supprimé après que l'organisation de l'Etat islamique ait brûlé vivant le pilote jordanien Moaz al-Kasasbeh. Seule actualité qui pourrait expliquer ce retour sur le devant de la scène de cette étrange fatwa.