CONCURRENCEBruxelles ouvre une enquête approfondie sur la vente du pôle Energie d'Alstom à General Electric

Bruxelles ouvre une enquête approfondie sur la vente du pôle Energie d'Alstom à General Electric

CONCURRENCELe deal avait été conclu en décembre pour douze milliards d'euros...
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

Le contrat avait fait couler beaucoup d'encre en 2014. Conclu en décembre, le deal passé entre Alstom et General Electric part sur les mêmes bases en 2015. La Commission européenne a, en effet, ouvert lundi une enquête approfondie sur le projet de vente du pôle énergie d'Alstom à l'américain General Electric (GE), estimant que cette opération à 12 milliards d'euros pourrait poser des problèmes de concurrence sur le marché des turbines à gaz de haute puissance.

Des «problèmes de concurrence pourraient se poser sur le marché des turbines à gaz de haute puissance, principalement utilisées dans les centrales au gaz. L'opération réunirait les activités de GE et d'Alstom, évinçant ainsi de ce marché l'un des trois principaux concurrents de GE dans le monde», explique la Commission dans un communiqué.

9.000 emplois et 70% de son chiffre d'affaires.

Le conglomérat américain avait mis 12,35 milliards d'euros sur la table pour racheter l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom, qui représentaient 70% du chiffre d'affaires du groupe français et employaient environ 9.000 personnes en France, soit la moitié des effectifs hexagonaux. Selon les termes du contrat, l'équipementier français, qui fabrique les TGV, doit aussi créer avec GE trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur.

Dans le même temps, il va lui racheter son activité de signalisation ferroviaire afin de renforcer son pôle transport, un secteur jugé plus porteur sur lequel il entend se recentrer à l'avenir. Lors des négociations, le groupe allemand Siemens couplé avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) avait été évincé.