NIGERIALycéennes enlevées par Boko Haram: Au 300e jour, Malala crie à «l'urgence»

Lycéennes enlevées par Boko Haram: Au 300e jour, Malala crie à «l'urgence»

NIGERIALa jeune prix Nobel de la Paix pakistanaise se dit convaincue que le gouvernement nigérian et la communauté internationale «peuvent et doivent faire beaucoup plus pour résoudre cette crise»...
Mathias Cena

M.C. avec AFP

Elles ont été enlevées il y a 300 jours exactement par le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria. La jeune prix Nobel de la Paix pakistanaise Malala Yousafzai appelle dimanche à une action urgente pour libérer plus de 200 jeunes filles toujours captives.

«Alors que nous marquons l'anniversaire tragique du 300e jour de captivité de ces centaines de lycéennes kidnappées, j'appelle le monde entier à demander avec moi à ce qu'on agisse d'urgence pour libérer ces jeunes filles héroïques», déclare Malala dans un communiqué.

«Mettons tout de suite un point final à cette épouvantable saga»

Cinquante-sept jeunes filles sur les 276 adolescentes enlevées le 14 avril 2014 ont réussi à s'échapper, mais 219 lycéennes restent dans les mains des islamistes, selon qui elles auraient toutes été converties à l'islam et mariées. L'armée nigériane avait annoncé qu'elles avaient été localisées, mais qu'une opération de sauvetage était trop dangereuse pour leurs vies.

Malala se dit convaincue que le gouvernement nigérian et la communauté internationale «peuvent et doivent faire beaucoup plus pour résoudre cette crise». «Mettons tout de suite un point final à cette épouvantable saga», lance cette défenseur des droits des enfants. «Si ces jeunes filles avaient été les enfants de parents puissants, politiquement ou économiquement, on aurait fait beaucoup plus pour les libérer», déplore-t-elle. «Mais elles viennent d'une région défavorisée du nord-est du Nigeria et, tristement, peu de choses ont changé depuis leur kidnapping».

Selon la jeune fille, s'ils veulent être élus, les candidats à la présidentielle devraient promettre la libération des jeunes filles -et le droit à l'éducation de toutes les jeunes Nigérianes- dans les 100 premiers jours de leur mandat.