JUSTICEAube dorée: 72 personnes, dont la direction du parti grec, renvoyées devant la justice

Aube dorée: 72 personnes, dont la direction du parti grec, renvoyées devant la justice

JUSTICELe parti néo-nazi grec va passer une nouvelle fois devant la justice...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le conseil des juges de la cour d'appel d'Athènes a renvoyé mercredi devant la justice 72 personnes, dont la direction du parti néo-nazi Aube dorée, accusées pour la plupart de « participation à une organisation criminelle ».

Après quinze mois d'une enquête qui a commencé après le meurtre en septembre 2013 d'un musicien antifasciste par un membre d'Aube dorée, seront donc jugés le fondateur et dirigeant du parti Nikos Michaloliakos, les principaux cadres et ex-députés de cette formation et des dizaines de sympathisants de ce parti connu notamment pour ses exactions violentes contre des immigrés.

Policiers poursuivis

Outre le principal chef d'accusation de « participation à une organisation criminelle », les accusés seront aussi jugés pour tentative de meurtres, détention d'armes ou violences racistes, perpétrées par cette formation d'inspiration xénophobe et antisémite.

Les trois juges de la cour d'appel ont ainsi suivi le réquisitoire du procureur Isidoros Dogiakos, qui en octobre avait préconisé le renvoi de ces personnes devant la formation de jugement.

La date du procès n'a pas encore été précisée mais il devrait avoir lieu d'ici fin mai, avant l'expiration du délai de détention provisoire du chef du parti et des six autres députés emprisonnés comme lui.

Emprisonnement de certains membres

Après des années d'apparent laxisme, la justice avait soudain fondu sur le mouvement à la suite de l'assassinat du musicien engagé, Pavlos Fyssas, par un militant du parti.

Des policiers sont également poursuivis dans cette affaire.

Aube dorée, qui était entrée pour la première fois au parlement lors des législatives de 2012 en élisant 18 députés, a su conserver son score lors des législatives récentes du 25 janvier, et faisant réélire 17 députés, malgré l'emprisonnement ou l'assignation à résidence d'une bonne partie des sortants.