JUSTICEArgentine: Le procureur décédé voulait arrêter Cristina Kirchner

Argentine: Le procureur décédé voulait arrêter Cristina Kirchner

JUSTICEUn brouillon de 26 pages, daté du 14 juin 2014, vient d'être découvert dans une poubelle....
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Le procureur Alberto Nisman, mort mystérieusement le 18 janvier dernier, envisageait de demander la détention de la présidente Cristina Kirchner pour entrave à la justice. Alors que ce lundi, la procureure Viviana Fein démentait l'information donnée par le quotidien Clarin, un nouvel élément est venu la confirmer.

A la suite d'une perquisition dans l'appartement d'Alberto Nisman, un brouillon de 26 pages, daté du 14 juin 2014, vient en effet d'être découvert dans une poubelle. Un document que le magistrat n'avait pas choisi de verser à son dossier d'accusation, selon Viviana Fein, à la tête de l'enquête ouverte pour «mort suspecte».


Pour 70% des Argentins la mort de Nisman ne sera jamais élucidée

Le défunt magistrat, qui enquêtait sur l'attentat antisémite de l'Amia, qui a fait 85 morts en 1994, avait accusé, quatre jours avant sa mort, Cristina Kirchner d'avoir entravé l'enquête sur ce drame en favorisant l'impunité de suspects iraniens. A noter que si Alberto Nisman avait finalement choisi de demander la détention de la présidente, sa requête aurait dû être validée par un juge, puis suivre un chemin judiciaire long et tortueux. Enfin, le parlement aurait dû l'approuver à la majorité des deux tiers, or la coalition de Cristina Kirchner en détient la majorité. Une telle demande était donc vouée à l'échec.

Pour rappel, les mystères entourant les circonstances de la mort du procureur encouragent, aujourd'hui encore, l'hypothèse d'un meurtre, les théories du complot. Et si l'enquête de la justice s'oriente vers un suicide, selon un récent sondage, 70% des Argentins estiment que la mort d'Alberto Nisman ne sera jamais élucidée.