MONDEObama promet d'«accroître la pression» sur la Russie après le drame de Marioupol

Obama promet d'«accroître la pression» sur la Russie après le drame de Marioupol

MONDEDes bombardements sur le port ukrainien de Marioupol et attribués aux séparatistes prorusses ont tué samedi trente civils...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président américain Barack Obama a promis dimanche «d'accroître la pression sur la Russie» au lendemain de bombardements sur le port ukrainien de Marioupol attribués aux séparatistes prorusses qui ont tué trente civils.

Les bombardements au lance-roquettes multiples Grad contre un quartier habité de Marioupol et l'offensive annoncée par les rebelles contre la dernière grande ville de l'Est de l'Ukraine sous contrôle de Kiev risquent de créer un nouveau front dans ce conflit de neuf mois, qui a fait plus de 5.000 morts. La conquête de cette ville créerait un couloir terrestre entre la Russie et la péninsule ukrainienne de la Crimée, annexée en mars mais très dépendante de l'Ukraine pour ses approvisionnements en eau et en électricité.

L'attaque a tué 30 civils et blessé une centaine

Le président Obama, joignant sa voix au tollé occidental provoqué par l'attaque ayant tué 30 civils et blessé une centaine, a promis «d'accroître la pression sur la Russie» en lien avec les autres diplomaties occidentales, assurant regarder toutes les options «hormis la confrontation militaire».

Pour la première réaction de Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé dimanche que ces nouvelles violences avaient été provoquées par des attaques «permanentes» de l'armée ukrainienne contre des «localités peuplées». Le président ukrainien Petro Porochenko a pour sa part assuré, en ouvrant une réunion extraordinaire de son Conseil de sécurité nationale et de défense, qu'il n'y avait «pas d'alternative aux accords de paix signés avec les séparatistes prorusses» et avec la participation de la Russie et de l'OSCE en septembre.

Une journée de deuil national en Ukraine

Les drapeaux étaient en berne dimanche dans toute l'Ukraine, où le président Porochenko a décrété une journée de deuil national. A Marioupol, ville industrielle d'un demi-million d'habitants, les habitants interrogés par l'AFP étaient sous le choc, même si la vie la vie a repris son cours habituel. Sur les lieux du bombardement, gardés par des soldats, des habitants venaient encore dimanche regarder les dommages.

La Lettonie, présidente en exercice de l'UE, a réclamé de nouvelles sanctions contre la Russie, «pleinement responsable de l'attaque des séparatistes contre Marioupol». Petro Porochenko, qui s'est entretenu avec Mme Mogherini, a par ailleurs indiqué que les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne étaient convoqués lundi à Bruxelles pour «coordonner les efforts afin d'accroître la pression sur la Russie».

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a demandé à Moscou de «mettre fin immédiatement» à son soutien aux séparatistes, tandis que le vice-président Joe Biden s'est entretenu samedi avec le président ukrainien, les deux hommes blâmant la Russie pour ne pas se conformer aux accords de paix de Minsk.

Dès samedi soir, les 15 pays du Conseil de sécurité de l'ONU ont tenté de mettre au point une déclaration sur Marioupol, à l'initiative de Londres. Mais la Russie a bloqué cette initiative, selon des diplomates occidentaux.