Argentine: Un magistrat qui enquêtait sur Cristina Kirchner meurt mystérieusement
FAITS DIVERS•Le procureur accusait la présidente de l'Argentine d'entrave au profit de l'Iran dans l'enquête sur l'attentat de Buenos Aires...20 Minutes avec agences
Alberto Nisman, un magistrat qui accusait la présidente argentine Cristina Kirchner d'entrave au profit de l'Iran dans l'enquête sur l'attentat de la Mutuelle juive argentine (Amia), a été retrouvé mort à son domicile à Buenos Aires, la nuit dernière. «Je peux confirmer qu'une arme de calibre 22 a été retrouvée à côté du corps», a déclaré la procureure Viviana Fein.
En charge de l'enquête sur l'attentat depuis 2004, Alberto Nisman, 51 ans, avait demandé la semaine dernière l'ouverture d'une enquête pour entrave contre la présidente Kirchner. Il la soupçonnait d'avoir freiné l'enquête au profit de l'Iran, en échange de juteux contrats commerciaux.
Nisman devait être entendu par le Congrès
Le 18 juillet 1994, l'explosion dans la capitale argentine d'une bombe devant le siège de la mutuelle juive Amia avait fait 85 morts et des centaines de blessés. Deux ans plus tôt, le 17 mars 1992, 29 personnes avaient péri lors d'un attentat contre l'ambassade d'Israël. Les deux attentats ayant visé la communauté juive argentine n'ont jamais été élucidés.
Le président de l'époque, Carlos Menem (1989-1999), est également soupçonné d'avoir entravé l'enquête. L'Iran est, quant à lui, suspecté d'être impliqué dans l'attentat de l'Amia par la justice argentine, qui réclame l'extradition de huit responsables iraniens pour les juger. Le procureur Nisman affirmait détenir des enregistrements d'écoutes téléphoniques accusant le pouvoir Kirchner. Il devait présenter, ce lundi, des preuves de ses accusations et aisi être entendu par le Congrès.