HOMMAGEMarche républicaine: Scènes de proximité entre dirigeants du monde entier, parfois critiqués

Marche républicaine: Scènes de proximité entre dirigeants du monde entier, parfois critiqués

HOMMAGELa présence à Paris de représentants de pays représsifs a suscité l'indignation d'organisations de défense de la liberté de la presse ou des droits de l'homme...
From the left : Israel's Prime Minister Benjamin Netanyahu, Mali's President Ibrahim Boubacar Keita, France's President Francois Hollande, Germany's Chancellor Angela Merkel, EU President Donald Tusk, and Palestinian President Mahmoud Abbas march during a rally in Paris, France, Sunday, Jan. 11, 2015. A rally of defiance and sorrow, protected by an unparalleled level of security, on Sunday will honor the 17 victims of three days of bloodshed in Paris that left France on alert for more violence. (AP Photo/Philippe Wojazer, Pool)/REB119/420786145142/1501111843
From the left : Israel's Prime Minister Benjamin Netanyahu, Mali's President Ibrahim Boubacar Keita, France's President Francois Hollande, Germany's Chancellor Angela Merkel, EU President Donald Tusk, and Palestinian President Mahmoud Abbas march during a rally in Paris, France, Sunday, Jan. 11, 2015. A rally of defiance and sorrow, protected by an unparalleled level of security, on Sunday will honor the 17 victims of three days of bloodshed in Paris that left France on alert for more violence. (AP Photo/Philippe Wojazer, Pool)/REB119/420786145142/1501111843 - Philippe Wojazer/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La marche historique contre le terrorisme dimanche à Paris a donné lieu à des scènes de rare proximité entre dirigeants du monde entier parfois ennemis et à des critiques sur la présence dans le cortège de représentants de pays peu regardants sur les libertés.

Venus d'une cinquantaine de pays, les chefs d'Etat et de gouvernement présents dans la capitale française ont été accueillis par des applaudissements nourris de la foule à leur arrivée sur les lieux de la manifestation.

Tous arboraient une mine grave et solennelle, avançant en rangs serrés. A l'instar de François Hollande, certains comme l'Israélien Benjamin Netanyahou saluaient les habitants aux fenêtres des immeubles le long du parcours.

Abbas et Netanyahu

A quelques mètres du Premier ministre de l'Etat hébreu, se tenait le président palestinien Mahmoud Abbas, bras dessus, bras dessous avec le couple royal de Jordanie.

Les responsables palestinien et israélien n'étaient séparés que par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, le «couple franco-allemand» François Hollande et Angela Merkel, et le président polonais du Conseil européen, Donald Tusk.

C'est la première fois depuis longtemps que Abbas et Netanyahu, dont le dernier tête-à-tête remonte à quatre ans, se retrouvaient aussi proches physiquement.

Aucun face-à-face n'était prévu entre eux ce dimanche et cette proximité était avant tout symbolique, alors que le dialogue israélo-palestinien est dans l'impasse, sans perspective de retour à la table de négociations.

Responsables ukrainiens et russes

La manifestation parisienne a également vu se côtoyer deux autres adversaires du moment: le président ukrainien Petro Porochenko et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.

Arrivé parmi les derniers à l'Elysée à la mi-journée, M. Porochenko a d'ailleurs eu, avant que les dirigeants ne se rendent au rassemblement, une brève rencontre d'un quart d'heure consacrée à la crise ukrainienne avec François Hollande et Angela Merkel.

Le chef de la diplomatie russe n'a pas pris part à cette rencontre trilatérale, tenue à la veille d'une réunion lundi à Berlin des ministres des Affaires étrangères russe, ukrainien, allemand et français.

Indignations d'organisations

Pour autant, quatre jours après l'attaque de Charlie Hebdo, journal satirique symbole de l'irrévérence et la liberté d'expression, la présence à Paris de représentants de pays représsifs a suscité l'indignation d'organisations de défense de la liberté de la presse ou des droits de l'homme.

«Au nom de quoi les représentants de régimes prédateurs de la liberté de la presse viennent-ils défiler à Paris en hommage à un journal qui a toujours défendu la conception la plus haute de la liberté d'expression? », a interpellé Reporters sans Frontières.

L'ONG a notamment pointé du doigt le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ses homologues d'Algérie, d'Egypte ou encore des Emirats arabes unis.