DIPLOMATIEPiratage de Sony: Première riposte américaine contre la Corée du Nord

Piratage de Sony: Première riposte américaine contre la Corée du Nord

DIPLOMATIEDe nouvelles sanctions ont été prises contre dix responsables du régime et trois organisations et entreprises nord-coréennes…
20 Minutes avec AFP

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Les Etats-Unis ont renforcé vendredi leur arsenal de sanctions économiques contre la Corée du Nord en représailles à l'attaque informatique ayant visé le studio de cinéma Sony Pictures.

Ces nouvelles mesures répondent aux «nombreuses provocations [de Pyongyang] et particulièrement la récente cyber-attaque contre Sony Pictures et les menaces visant les salles de cinéma et les spectateurs», a affirmé le Trésor américain dans un communiqué. «Il s'agit du premier volet de notre réponse», a prévenu la Maison Blanche dans un communiqué.

«L'Interview qui tue!» finalement distribuée en VOD

Visé par une vaste cyber-attaque à la fin novembre, Sony Pictures avait dans un premier temps annulé la sortie du film L'Interview qui tue!, qui relate une tentative d'assassinat du leader nord-coréen Kim Jong-Un par la CIA. Les mystérieux hackers agitaient alors la menace d'attentats contre des salles de cinéma. Face au tollé des autorités américaines, cette comédie potache a finalement été distribuée via les services de vidéo en ligne et dans un réseau de salles plus restreint aux Etats-Unis, où elle rencontre un certain succès.

Accusant Pyongyang d'être derrière l'attaque, Barack Obama, qui avait promis à la mi-décembre une réponse «proportionnée», est donc passé à l'action vendredi.

Son décret cible dix officiels du régime, la principale agence nord-coréenne de renseignement (RGB) ainsi que deux entreprises liées au secteur militaire de la dictature communiste, a détaillé le Trésor dans son communiqué.

Première riposte officiellement revendiquée par Washington

La Komid, présentée comme le plus important fabricant d'armes nord-coréen, est la principale cible de ces sanctions qui gèlent ses éventuels avoirs aux Etats-Unis et interdisent d'entrer en affaires avec elle.

«Nous prenons très au sérieux les attaques de la Corée du Nord visant à provoquer un impact financier destructeur sur une compagnie américaine et à menacer des artistes (...) dans le but de restreindre leur droit à la libre expression», assure la Maison Blanche dans son communiqué.

Un haut responsable de l'administration américaine a toutefois reconnu que les personnes et organisations ciblées par ces nouvelles sanctions ne sont pas accusées d'être «directement impliquées» dans l'attaque contre Sony Pictures.

Il s'agit en tout cas de la première riposte officiellement revendiquée par Washington depuis l'attaque contre Sony signée du mystérieux groupe de hackers « Guardians of Peace ».