SANTECancer de la peau: L'Australie interdit les cabines de bronzage

Cancer de la peau: L'Australie interdit les cabines de bronzage

SANTEAlors que le pays compte le nombre de cancers de la peau le plus élevé au monde...
20 Minutes avec agence

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Le Brésil a déjà sauté le pas en 2009 (1). C'est désormais au tour de la plupart des Etats australiens (la Nouvelle-Galles-du-Sud, le Victoria, le Queensland et l'Australie-Méridionale) de bannir les cabines de bronzage. Et ce alors que, chaque année, quelque 11.000 mélanomes sont diagnostiqués dans ce pays qui présente, ainsi, le taux de mélanomes le plus élevé du monde (près de 80 % des nouveaux cancers diagnostiqués sont des cancers de la peau).

La mort, en 2007, de Clare Oliver qui, à 25 ans et atteinte d'un cancer de la peau, a consacré ses dernières forces à lutter contre les cabines UV, a poussé ces États à tirer un trait sur le bronzage artificiel. D'autant plus que, selon des études récentes, 43 Australiens meurent, chaque année, après s'être rendus dans un solarium et l'utilisation régulière de cabines UV avant l'âge de 35 ans multiplie par près de deux le risque de cancer de la peau.

Un mélanome sur six chez les jeunes vient des solariums

D'après le Cancer Council Victoria, une ONG de lutte contre le cancer, les solariums seraient responsables de 1.281 de ces mélanomes et d'un mélanome sur six chez les jeunes australiens.

En compensation du manque à gagner, les professionnels de l'industrie des UV se sont vus proposer un dédommagement. Dans le Victoria et la Nouvelle-Galles-du-Sud, ils touchent près de 1.300 euros en échange d'une cabine. Et si seuls l'Australie-Occidentale et la Tasmanie n'ont pas sauté le pas de l'interdiction. Les deux États ont néanmoins opté pour un renforcement de la législation en vigueur.

(1). En France, le Sénat a proposé dès 2012 d'interdire les lampes à UV sans que cela soit suivi d'effets. Actuellement interdite aux mineurs, leur utilisation serait responsable en France de 19 à 76 décès annuels par mélanome cutané d'après une étude publiée en 2012 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).