undefined avec AFP
Isolé sur la scène internationale par la crise ukrainienne, le président Vladimir Poutine s'est lancé jeudi dans une nouvelle diatribe contre les Occidentaux qui veulent «freiner» la Russie et a promis une série de réformes pour libéraliser l'économie russe au bord de la récession.
Populaire dans son pays mais critiqué comme jamais par les Occidentaux depuis son irruption en 1999 sur la scène politique russe, Vladimir Poutine a déroulé son credo pendant plus d'une heure devant un millier de parlementaires, ministres et chefs religieux réunis au Kremlin: la Russie est «une nation saine», capable de défendre militairement «ses compatriotes» et victime des Occidentaux qui cherchent depuis toujours à la tirer vers le bas à chaque fois qu'elle devient «trop forte, indépendante».
«Cynisme pur» des Occidentaux
Revenant une nouvelle fois sur la genèse de la crise en Ukraine, notamment sur l'annexion de la Crimée qui a entraîné la toute première série de sanctions des Européens et des Américains contre Moscou, le président a fustigé le «cynisme pur» des Occidentaux qui ne cherchaient, selon lui, qu'un prétexte pour chercher à le punir.
Il a également critiqué les Etats-Unis, qui «cherchent à influencer, en coulisses ou directement, nos relations avec nos voisins». «Parfois, on ne sait pas à qui il vaut mieux parler, avec les gouvernements ou directement avec leurs protecteurs ou leurs sponsors américains», a-t-il ironisé. Pour autant, la Russie «n'envisage en aucun cas de rompre ses relations avec l'Europe, avec l'Amérique», a affirmé le chef de l'Etat, engagé depuis le début de la crise ukrainienne dans un bras de fer avec les Occidentaux.
Prenant la parole à Bâle devant l'OSCE, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a assuré que Washington ne cherchait pas pour sa part la «confrontation» avec la Russie.