Le FBI enquête sur la cyberattaque contre Sony qui a causé la fuite de données
Le FBI a indiqué mardi enquêter sur la cyberattaque qui a frappé Sony Pictures et entraîné, selon des informations de presse, la fuite sur internet de données personnelles d'employés du studio ainsi que de films pas encore sortis au cinéma.© 2014 AFP
Le FBI a indiqué mardi enquêter sur la cyberattaque qui a frappé Sony Pictures et entraîné, selon des informations de presse, la fuite sur internet de données personnelles d'employés du studio ainsi que de films pas encore sortis au cinéma.
«Le FBI travaille avec ses partenaires d'autres agences pour enquêter sur la récente cyberattaque qui a touché Sony Pictures Entertainment» la semaine dernière, a déclaré un porte-parole de la police fédérale américaine dans un communiqué.
«Le fait de cibler des réseaux informatiques du secteur public et privé reste une menace importante et le FBI va continuer à identifier, pourchasser et vaincre les individus et groupes posant une menace dans le cyberespace», a-t-il ajouté.
Plusieurs articles ont affirmé dans le même temps que les pirates en question avaient posté sur internet des données confidentielles d'employés de Sony Pictures et des films pas encore sortis sur les écrans.
Le journaliste et expert en cybercriminalité Brian Krebs a ainsi assuré avoir découvert sur des sites dédiés à des activités commerciales illicites une «liste des employés mondiaux de Sony», comprenant noms, adresses, salaires et dates de naissance de 6.800 individus.
«Un autre fichier mis en vente sur internet semblait être un rapport d'avril 2014 énumérant les noms, dates de naissance, numéros de sécurité sociale et données sur les comptes épargne santé de plus de 700 employés de Sony», écrit Krebs.
Le Washington Post a de son côté rapporté que le FBI avait prévenu de nombreuses entreprises, dans un mémo confidentiel, de la menace posée par ce logiciel malveillant utilisé contre Sony.
Un porte-parole du FBI a simplement répondu que la police fédérale «avait fourni une notification de routine», précisant qu'elle «conseillait régulièrement les entreprises privées à propos de divers indicateurs de menaces cybernétiques» pour les aider à protéger leurs réseaux informatiques.
Selon le Post, les «hackers» ont utilisé un logiciel malveillant semblable à celui utilisé pour lancer des cyberattaques destructrices sur des entreprises en Corée du Sud et au Moyen-Orient, y compris une contre la compagnie pétrolière Saudi Aramco.
D'après le site d'informations technologiques Re/code, le studio Sony Pictures enquête sur la possibilité que des pirates nord-coréens soient à l'origine de l'attaque. Le piratage a en effet coïncidé avec la sortie du film «L'Interview qui tue!», distribué par Sony, dépeignant un complot de la CIA pour assassiner le numéro un de la Corée du Nord.
Le film avait rendu furieux Pyongyang, les médias d'Etat promettant des «représailles impitoyables».
Le site Variety a quant à lui indiqué que des films distribués par Sony et pas encore sortis au cinéma, comme «Annie», avaient été mis en ligne sur des sites pirates. Les films «Fury», «Mr. Turner» ou «Still Alice» ont aussi été rendus accessibles.
Sony n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP.